Selon l'agence de presse russe RIA Novosti, Mikhail Matveev a été interpellé en Russie et inculpé par un tribunal russe. Il est accusé d'avoir " développé un logiciel malveillant spécialement conçu pour chiffrer des fichiers et des données à l'insu et sans le consentement des utilisateurs. "

L'identité de Mikhail Matveev reste à confirmer de manière officielle. Le cas échéant, il s'agirait d'une arrestation notable. Les autorités américaines ont offert une récompense de jusqu'à 10 millions de dollars pour toute information pouvant mener à son arrestation.

Sur la liste Cyber Most Wanted du FBI

Avec des pseudonymes tels que Wazawaka, Boriscelcin, m1x ou encore Uhodiransomwar, l'individu âgé de 32 ans est présenté comme un affilié prolifique de groupes de ransomware. Mikhail Pavlovich Matveev est associé à de nombreuses variantes de rançongiciels, dont Lockbit, Babuk et Hive.

Ce ressortissant russe n'aurait toutefois pas seulement mené des attaques contre des entreprises à travers le monde et y compris des infrastructures critiques. Au-delà d'être un affilié, il aurait été un développeur et un administrateur de Babuk.

Un autre rôle imputé à Mikhail Matveev - parmi d'autres dans la cybercriminalité - est celui de la création du forum cybercriminel russophone RAMP (Russian Anonymous Market Place).

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Une coopération de la Russie ?

" Matveev a été accusé de multiples attaques Lockbit, notamment contre un service de police situé dans le New Jersey. Il a été inculpé pour de multiples attaques Babuk, dont celle contre le département de la police métropolitaine de Washington D.C. ", peut-on lire sur le site du FBI qui évoque aussi Hive.

Pour faire pression sur la Russie et son laxisme présumé vis-à-vis des cybercriminels sur son propre sol, le département du Trésor des États-Unis a placé Mikhail Matveev sur une liste de sanctions au printemps dernier.

À la suite des sanctions par les États-Unis, une réponse de Mikhail Matveev sur la plateforme X a été la publication d'une photo de son avis de recherche imprimé sur un t-shirt. Un peu trop fanfaron et incontrôlable pour les autorités russes ?