Inciter la population à faire de l'activité physique plutôt que de prendre la voiture, contribuer à réduire la pollution de l'air, renforcer la sécurité des usagers avec des infrastructures dédiées...

Le plan vélo dévoilé par le gouvernement l'an dernier avait beaucoup pour plaire au monde du cyclisme musculaire comme électrique et prétendait avoir les moyens de ses ambitions : une enveloppe de 2 milliards d'euros jusqu'en 2027 (en plus des financements locaux des collectivités territoriales) à répartir en différents postes : infrastructures, aides à l'achat, soutien à la production française et avec un objectif d'atteindre 100 000 kilomètres de pistes cyclables d'ici 2030.

L'austérité budgétaire est passée par là

Tout semblait donc bien parti pour favoriser la pratique du vélo en France mais c'était sans compter avec les bouleversements politiques et la découverte, ô stupéfaction, que les caisses de l'Etat sont vides et que l'heure est aux restrictions budgetaires à tout va.

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La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) fait un rude constat un après l'euphorie : "plus de 400 projets d'aménagements sécurisés sont aujourd'hui gelés en France, suite à la décision du Gouvernement de suspendre les crédits 2024 alloués au fonds "mobilités actives" ".

Elle craint la remise en cause du plan vélo et note à la suite d'un article de Mediapart que le projet de loi de finances 2025 ne prévoit aucun engagement budgétaire pour l'année à venir.

Les priorités gouvernementales ont changé

Seuls 100 millions de crédit de paiement sont prévus dans le projet de loi pour des réalisations de projets plus anciens. La FUB craint donc que le plan vélo ne soit tout simplement sacrifié sur l'autel des nécessaires économies à trouver pour équilibrer les finances publiques.

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Pour la FUB, cette situation "compromet la réalisation de projets à long terme et prive les collectivités de la visibilité nécessaire pour planifier et investir durablement dans les mobilités actives" et l'association rappelle que "les investissements qui ne sont pas faits aujourd'hui nous coûteront davantage demain : 1 km parcouru à vélo permet d'économiser 1 € de coût social de santé".

La FUB dit compter sur les députés de tous partis pour déposer des amendements afin de maintenir au moins en partie les promesses du plan vélo mais tous ont été rejetés. Pire, même les 100 millions d'euros de crédit prévus sont menacés de suppression.