Si Orange n'utilise pas d'équipements Huawei en France et ne fera pas appel à ce dernier pour bâtir ses réseaux 5G, cela peut être le cas sur d'autres marchés européens dans lesquels il est présent.
Son PDG Stéphane Richard a toutefois indiqué que l'opérateur devrait peu faire appel à l'équipementier chinois controversé dans ses différents marchés. Tenant compte du contexte économique et politique, "il est probable que, à terme, la part des équipements Huawei en Europe va diminuer", a-t-il souligné.
Alors que le Royaume-Uni a ouvertement prévu de se débarrasser de Huawei d'ici quelques années et que la France, avec son dispositif d'autorisations des équipements par l'Anssi, pourrait s'engager dans une voie similaire mais plus discrète, d'autres pays pourraient suivre une voie similaire.
La Pologne, qui a déjà affiché son intention d'écarter Huawei de ses infrastructures 5G, et la Belgique sont ainsi cités comme des marchés dans lesquels les filiales d'Orange pourraient finalement se passer complètement des équipements du groupe chinois, tandis qu'Orange en Espagne, où les équipementiers de référence ont déjà été validés, continuerait d'y avoir recours de façon limitée.
Stéphane Richard a rappelé qu'Orange était l'un des opérateurs européens les moins exposés par cette problématique. Pour d'autres acteurs, écarter Huawei pour passer à un autre équipementier aura un coût et des conséquences sur la capacité à déployer les réseaux de nouvelle génération.
Reste la partie de l'offre cloud Orange Business Services montée en partenariat avec Huawei. Si elle ne devrait pas être mise en avant en Europe, le PDG d'Orange espère tout de même pouvoir la proposer dans d'autres zones géographiques, en particulier en Asie.