Depuis le lancement de ChatGPT, le robot conversationnel proposé depuis fin 2022, l'histoire d'OpenAI s'est subitement accélérée sous l'impulsion de son CEO Sam Altman.
L'IA générative est en train de s'inviter partout et fascine pour ses possibilités inédites autant qu'elle inquiète face aux dérives et aux conséquences encore incomprises de ses capacités.
Cette inquiétude s'est aussi traduite par la mise à l'écart de Sam Altman durant quelques jours, ce qui n'a fait que renforcer ensuite son aura sous le regard attentif de Microsoft, ce qui pose d'ailleurs question sur les liens entre les deux entreprises à la lumière des plus de 10 milliards de dollars injectés.
OpenAI, l'irrésistible ascension
La reprise en main d'OpenAI par Sam Altman et l'essor très rapide de tout ce qui touche à l'intelligence artificielle permet à la startup de peser désormais 80 milliards de dollars en capitalisation, à la faveur de nouvelles levées de fonds (dont les termes et les acteurs restent secrets), selon le New York Times.
L'entreprise grossit très vite avec une valorisation qui aurait triplé en moins d'un an et les récentes discussions de Sam Altman avec des fondeurs pour bâtir des usines de production de composants IA contribuent à cette confiance des investisseurs.
Avec le chiffre-tarte à la crème de 7000 milliards de dollars de quête supposée de financements pour accroître fortement la production de puces ces prochaines années et permettre le développement des IA, génératives comme générales, Sam Altman laisse supposer l'existence de projets de long terme pour l'intelligence artificielle et de retours sur investissement faramineux.
Cette volonté pourrait être contrecarrée par le cadre réglementaire et des alliances qui pourront faire tiquer les régulateurs dans le contexte des tensions macroéconomiques.
Il est aussi beaucoup question de poser un cadre autour du développement des intelligences artificielles, même s'il apparaît que ce sera très compliqué ou en trompe-l'oeil, tant le domaine est élastique et pervasif.
Enfin, la question des ressources nécessaires pour faire fonctionner les IA, en énergie, en matériaux stratégiques et en eau, pourrait finir par devenir pressante face aux problématiques du changement climatique.
GPT, une marque en soi ?
En attendant de trier entre les fantasmes et la réalité, le site The Verge rapporte qu'OpenAI s'est vu refuser par l'USPTO (office des brevets américain) la possibilité de transformer en nom de marque le sigle GPT (Generative Pretrained Transformer).
Si OpenAI l'utilise beaucoup pour qualifier ses modèles de langage (GPT-3, GPT-4, ChatGPT...) et considère qu'il est d'une certaine façon lié à ses produits, même si beaucoup d'autres entreprises ont affublé d'un GPT leurs propres solutions dans le sillage de ChatGPT, l'USPTO estime pour sa part qu'il s'agit d'un terme trop générique pour être enregistré comme nom de marque.
OpenAI avait déjà tenté de le faire reconnaître comme une propriété intellectuelle en 2023 et tentera sans doute de nouveau sa chance, tout en lançant de nouvelles solutions sans utiliser ce terme, à l'instar de Sora, son modèle d'IA capable de générer des vidéos à partir d'un court texte.