Bertrand Bigot, directeur général d'Iter Organization a confirmé que le chantier du réacteur Iter à fusion nucléaire installé dans le sud-est de la France avançait finalement sur un bon rythme malgré des retards initiaux importants.
Le directeur a confirmé qu'au "début 2018 aura lieu le début du préassemblage du tokamak", soit une chambre de confinement magnétique qui devrait contenir le processus de fusion nucléaire. Le réacteur qui sortira de terre à Saint-Paul-Lez-Durance devrait pousser "toutes les technologies aux frontières de ce qui est possible."
Une production test d'un premier plasma au coeur du réacteur n'est pas prévue avant 2025, soit 5 ans de retard sur le calendrier initial. M. Bigot a annoncé que "Fin 2035 on commencera à faire de la vraie production d'énergie de fusion, et le réacteur fonctionnera à pleine puissance, à 500MW, fin 2036".
En plus de 5 années de retard, la facture a également beaucoup gonflé : de 5 milliards d'euros, la centrale est passée à 8 milliards.
Pour rappel, la fusion nucléaire est le processus à l'oeuvre au coeur des étoiles, il s'agit d'un processus complexe de fusion d'atomes légers qui nécessitent des éléments plus courants que pour la fission nucléaire. Outre une production énergétique plus importante (3 à 4 fois plus que la fission à masse de combustible égale), l'avantage de la fusion nucléaire est que ses produits rejetés ne sont que très peu radioactifs.