Hier, le portail développé par le groupe Fox Interactive Media, filiale de News Corp, a déclaré avoir supprimé les comptes des personnes concernées. " Nous avions dit clairement que nous avons une politique de tolérance zéro contre les personnes déjà condamnées pour délits sexuels. (...) Nous avions dit de nombreuses fois que le but était de supprimer ces comptes ", a fermement assuré le directeur de la sécurité de MySpace, Hemanshu Nigam.
" Tandis que de nombreux avocats généraux nous ont demandé de divulguer les noms de ces délinquants sexuels aux autorités, nous sommes, malheureusement, empêchés de le faire par les lois fédérales et régionales " a t-il ajouté. MySpace estime que l' Electronic Communications Privacy Act de 1986 ( qui interdit au gouvernement de surveiller les communications électroniques d'un individu sauf s'il a un mandat ) l'empêche de procéder comme le souhaiteraient les avocats.
Avant la suppression de ces comptes, MySpace avait à maintes reprises été critiqué voire même poursuivi en justice par des familles de victimes, ces dernières ayant été abusées suite à une rencontre organisée sur MySpace. Une base de données nationale avait également été mise en place en décembre pour accélérer les enquêtes et mieux tracer les délinquants sexuels. MySpace a par ailleurs donné au Centre national des enfants disparus ou victimes d'abus le libre accès à cette base de données, une organisation aidant les enquêteurs à trouver plus rapidement les coupables. Les huit avocats ont en outre demandé hier à ce que le site communautaire vérifie l'âge des membres s'inscrivant pour profiter de ces services.
Aux Etats-Unis, ce sont 600 000 délinquants sexuels qui sont recensés par les autorités. Tous les comptes ont été vérifiés manuellement avant suppression.