Le départ de Michel Combes et les 13,7 millions d’euros potentiels en actions qui doivent lui être versés ne passent définitivement pas. Le Haut comité du gouvernement d'entreprise, instance derrière laquelle on trouve l’Afep et le Medef, a rendu un avis négatif, comme l’espérait Emmanuel Macron. Il demande ainsi à Alcatel-Lucent de revoir sa copie ou de s’expliquer en cas de refus. Une réunion du conseil d’administration de l’équipementier télécoms doit intervenir en fin de semaine.
Le Haut comité du gouvernement d'entreprise indique en effet que les indemnités de départ sont dues en cas de départ contraint. Or, là, Michel Combes n’a pas été éjecté suite à la fusion entre Alcatel-Lucent et Nokia, puisque celle-ci n’est pas encore finalisée. C’est lui-même qui a fixé sa date de départ. Vient ensuite la critique concernant les actions que doit percevoir Michel Combes. Elles étaient censées être versées au bout de trois ans de présence et le seront finalement pour deux ans de présence. Sachant qu’elles étaient conditionnées aux performances de l’entreprise, l’ex-PDG d’Alcatel-Lucent se retrouve ainsi récompensé pour des objectifs qu'il n’a pas eu le temps de réaliser. Est aussi pointé du doigt le fait que l’indemnité de non-concurrence et l’indemnité de performances dépassent à elles seules des deux ans de rémunérations. Enfin, c’est le montant potentiel des actions qui semble énorme, alors que Michel Combes était dans l’entreprise depuis le 1er avril 2013. Est notamment cité comme exemple Patrick Kron, qui va quitter la tête d’Alstom occupée depuis 2003 avec " seulement " 4 millions en poche.