Dans l'arsenal des mesures destinées à réduire l'impact environnemental des véhicules, le malus écologique au poids sanctionne les voitures les plus lourdes du marché.
Les véhicules d'au moins 1,8 tonne étaient jusqu'à présent concernés par cette mesure fixée à 10 € de malus par Kg supplémentaire, ce qui ne concerne finalement que peu de voitures.
Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune avait indiqué vouloir abaisser ce seuil dans un effort pour en réduire l'impact environnemental. Mais si ce malus écologique au poids concerne les véhicules thermiques, la question s'est posée de savoir s'il fallait aussi l'appliquer aux véhicules électriques et hybrides.
Un malus écologique au poids durci en 2024
Les études relèvent en effet que pour que le cercle vertueux de la motorisation électrique fonctionne, il est nécessaire de proposer des véhicules électriques légers, sans forcément beaucoup d'autonomie et donc de grosses batteries, principale composante dans le surpoids des véhicules électriques.
En attendant une annonce officielle, le ministre a annoncé dans l'émission Le Grand Jury que le malus écologique au poids sera bien renforcé l'an prochain, sans préciser dans quelle mesure (1,7 tonne ou 1,6 tonne semblent être les valeurs les plus attendues).
Les véhicules électriques exemptés
Avec une précision d'importance : le durcissement du malus ne concernera finalement pas les véhicules électriques et hybrides. Le ministre estime que le segment de l'électrique est encore en phase de transition.
Les taxer si tôt dans leur cycle de développement serait contre-productif et il faut conserver une marge de manoeuvre pour permettre l'établissement d'une industrie automobile européenne face à la concurrence.
Toutefois, cette exonération pourrait n'avoir qu'un temps et les véhicules électriques finiront sans doute pas être concernés plus tard par le malus écologique, une fois que le marché sera plus mature et établi.