Le groupe IBM propose des sessions sur ordinateurs quantiques accessibles à distance pour les chercheurs et institutions voulant tester des algorithmes sur de puissantes machines qui ne sont pas non plus à la portée de toutes les bourses.
La firme a mis à jour l'un de ses systèmes de 27 qubits lui permettant d'atteindre un volume quantique de 64, le plus grande valeur jamais atteinte jusque-là. Le volume quantique mesure les performances des machines quantiques au-delà du seul nombre de qubits, avec des paramètres comme la précision de résultat, les mécanismes de correction d'erreur, le temps de cohérence...
Jusqu'à présent, IBM proposait plusieurs systèmes quantiques en cloud avec un volume quantique de 32 et c'est donc la première fois qu'il est possible de proposer un ordinateur quantique encore plus performant au sein du réseau IBM Q.
La firme indique avoir appliqué un ensemble d'optimisations adaptant plus finement le hardware aux besoins des calculs, avec la capacité de les apporter à l'ensemble des machines du réseau IBM Q pour étendre les possibilités d'explorations des algorithmes quantiques testés.
Si IBM revendique 28 ordinateurs quantiques déployés en cloud avec plus d'une centaines d'acteurs gouvernementaux, startups et instituts de recherche y faisant appel, ainsi que plus de 250 000 utilisateurs y faisant appel pour leurs travaux, l'annonce intervient peu après celle de la firme Honeywell qui a annoncé en juin un système capable lui aussi d'atteindre ce volume quantique de 64.
Plusieurs grands groupes sont en course pour atteindre la suprématie quantique, un seuil symbolique qui permettra aux ordinateurs quantiques de réaliser des calculs hors de portée de l'informatique traditionnelle dans un délai raisonnable.
Google a affirmé avoir atteint cette étape fin 2019 mais d'autres acteurs, dont IBM, ont contesté les résultats, les indicateurs utilisés pour déterminer les performances des systèmes quantiques pouvant varier.