Depuis quelques jours, les réseaux sociaux et notamment Twitter rassemblent divers témoignages anonymes ou non d'employés et ex-employés d'Ubisoft qui rapportent des faits graves d'agressions sexuelles ou de viols.
Après un premier témoignage lancé en milieu de semaine dernière, les langues se délient et les accusations se multiplient envers Ubisoft. Des dizaines de femmes ont ainsi partagé leur expérience au sein du groupe, pointant du doigt diverses agressions sexuelles ou harcèlement.
Ce sont principalement des cadres d'Ubisoft Canada qui sont la cible des accusations, même si les bureaux de Bulgarie ou aux USA ne sont pas épargnés. Mais il ne pourrait s'agir là que de la face immergée de l'iceberg : un Streamer réputé a ainsi évoqué avoir reçu nombre de témoignages supplémentaires concernant quasiment tous les studios d'Ubisoft dans le monde. Il évoque ainsi le fait que le directeur créatif de Toronto , largement alcoolisé aurait ainsi "étranglé une employée lors d'une soirée Far Cry", et que le responsable du studio était au courant, mais n'a pas choisi d'intervenir de quelque sorte.
Globalement tous les témoignages évoquent un environnement de travail "incroyablement toxique pour les femmes" avec des demandes de fellation par d'autres employés, ou un directeur créatif de Montréal qui aurait "léché le visage" d'une collaboratrice dans le cadre d'une fête d'entreprise. D'autres témoignages évoquent une dynamique sexiste et homophobe.
En France, certains employés ont confié avoir entendu des histoires de ce type depuis des années sans qu'aucune véritable mesure ne soit prise jusqu'à maintenant.
En fin de semaine dernière, Ubisoft lançait alors plusieurs enquêtes internes, expliquant souhaiter prendre des mesures disciplinaires appropriées. Ce Week-End, le groupe a ainsi annoncé la mise à pied de deux cadres : Maxime Beland et Tommy François en réponse aux accusations. Les avocats d'Ubisoft continuent d'enquêter dans le but de faire la lumière sur l'ensemble des faits rapportés sur les réseaux sociaux.