Longtemps, l'App Store a été de très loin le portail contenant le plus grand nombre d'applications mobiles, refondant les bases d'un marché qui existait avant mais en lui apportant une souplesse d'utilisation et une homogénéité qui ont rapidement conduit à ce que le catalogue se compte en centaines de milliers d'applications plutôt qu'en dizaines de milliers ailleurs.
Depuis, le nombre d'applications disponibles sur l'App Store est présenté comme un marqueur de la vitalité de l'écosystème iOS et de l'engagement des développeurs envers la plate-forme. Mais depuis les débuts en 2008, un autre OS mobile a fait parler de lui, au point de devenir la première plate-forme mobile : Android.
Fort de la base immense et sans cesse croissante de son nombre d'utilisateurs, la progression de ce qui fut l'Android Market et qui est maintenant le Google Play est désormais dans une phase d'agrégation plus rapide d'applications que l'App Store et devrait le rattraper sous peu.
Même en comptant les ajouts de l'App Store depuis septembre, l'écart entre les deux portails devrait se jouer désormais à quelques dizaines de milliers d'applications. L'argument de la richesse de l'écosystème iOS par ses applications, qui pouvait justifier le surcoût des appareils mobiles iOS par rapport aux offres concurrentes, est bien en train de tomber.
Mais le nombre ne fait pas tout. En annonçant avoir reversé 6,5 milliards de dollars de revenus aux développeurs, Apple sait aussi que la valeur générée par son portail reste un élément de séduction fort envers sa plate-forme.
Mais attention là aussi, Google a donné ces derniers mois des signes de son intention de renforcer les opportunités de monétisation à partir de son portail. Le géant de Mountain View est peu à peu en train de gagner la bataille des chiffres.