Depuis mai 2014, les internautes européens ont la possibilité de demander la suppression d'un contenu indexé par un moteur de recherche comme Google. Une forme de droit à l'oubli - ou en tant cas droit de déréférencement - pour des résultats de recherche comprenant leur nom.

L'application de cette suppression en rapport avec la vie privée doit répondre à plusieurs critères. Notamment, elle ne s'impose pas en fonction du " rôle joué par la personne dans la vie publique, justifiant un intérêt prépondérant du public à avoir accès à l'information. "

Le déréférencement éventuel ne supprime pas le contenu lui-même (hébergé ailleurs). Par ailleurs, Google précise : " Nous supprimons les URL dans tous les résultats de recherche effectuée en Europe (résultats fournis pour les utilisateurs basés en Allemagne, Espagne, France, etc). Nous utilisons des signaux de géolocalisation pour restreindre l'accès à l'URL dans le pays du demandeur. "

Google-droit-oubli-chiffres-2014-2017
Entre mai 2014 et décembre 2017
, les internautes européens ont souhaité que Google oublie près de 2,4 millions d'URL, dans le cadre de 640 000 demandes émanant à 89 % de particuliers. La suppression a été effective pour 43 % des liens.

Pour les sites hébergeant le contenu faisant l'objet d'une demande de suppression dans les résultats de recherche, ils sont rangés pour près de la moité dans une vague catégorie " divers. " Les catégories les plus identifiables sont les annuaires, sites d'actualités, médias sociaux et pages gouvernementales.

Les demandes de déréférencement sont principalement en rapport avec des informations professionnelles, et bien moins pour des informations personnelles.

En France, ce sont près de 139 000 demandes pour plus de 483 000 URL au 31 décembre 2017, dont moins de la moitié ont été supprimées. Les sites les plus concernés sont l'annuaire 118712.fr, Twitter, et Facebook.