Et si le règne de Google touchait à sa fin ? C'est ce que laisse entendre le consultant Ben Thompson dans son blog " Peak Google" ( Google au sommet) en évoquant le fait que la société américaine était arrivée au sommet de sa croissance et amorçait désormais une perte de rythme. Selon l'analyste, Google se situerait au même stade qu'IBM dans les années 1980 ou que Microsoft dans les années 2000 : " Une entreprise très rentable qui, pour le moment, domine le secteur technologique et semble infaillible, mais que l'histoire montrera être déjà en déclin."
La domination de Google sur le secteur de la recherche en ligne est sans partage depuis plusieurs années, tout comme dans celui de la publicité sur la toile. Malgré tout, les actions du groupe ont beaucoup de mal à conserver leur niveau de valeur record atteint depuis début 2014.
Pour éviter de trop souffrir de l'éclatement d'une éventuelle bulle d'Internet, Google s'est diversifié, investissant dans le hardware, le mobile, mais aussi les voitures autonomes, le secteur médical, les télécommunications, la télévision...
Bousculé sur le marché de la publicité par les réseaux sociaux comme Facebook, sur celui de la musique par les plateformes de streaming comme Spotify, Google cherche des solutions qui ne donnent pour l'instant aucun résultat concret.
Et si Google accédait aux informations personnelles de ses utilisateurs par le passé, ce sont désormais les réseaux sociaux qui en collectent le plus, et les revendent aux annonceurs. La situation pourrait s'arranger sur le secteur mobile avec Android, mais Google n'arrive pas encore à monétiser son OS comme souhaité.
De plus, face à l'omniprésence et à un acteur américain qui tente d'imposer sa volonté au monde, l'Europe se dresse de plus en plus violemment contre Google au fil des années, et de plus en plus de pays font volte-face pour tenter de supporter les initiatives locales ou d'imposer une adaptation des méthodes de fonctionnement du géant de l'Internet en fonction des législations nationales. Parmi les plus grands coups portés à Google ces dernières années en Europe : des redressements fiscaux et la dénonciation du montage fiscal de la société au travers de sa filiale domiciliée en Irlande, la mise en place du formulaire et du processus de droit à l'oubli, mais aussi les différentes enquêtes sur fond d'abus de position dominante.