Comme prévu, l'association la Quadrature du Net profite de l'entrée en vigueur en Europe du Règlement général sur la protection des données (RGPD) pour déposer des plaintes collectives contre les GAFAM.
Ces plaintes rassemblent plus de 12 000 internautes et ont été envoyées à la Commission nationale de l'informatique et des libertés. La CNIL devrait les répartir entre les autorités de protection des données personnelles en Irlande et au Luxembourg.
Pour le moment, il s'agit de cinq plaintes qui visent Google (Gmail, YouTube et Google Search), Apple (iOS), Facebook, Amazon et LinkedIn (Microsoft). La plainte contre Amazon devrait partir au Luxembourg. Ultérieurement, la Quadrature du Net prévoit des procédures impliquant WhatsApp, Instagram, Android, Outlook et Skype.
Dépôt des plaintes collectives contre les GAFAM !https://t.co/4tV2KFHzJ3
La Quadrature du Net vient d'envoyer à la CNIL cinq plaintes contre Facebook, Google (Gmail, Youtube et Search), Apple (iOS et son méga-cookie), Amazon et LinkedIn.
La fête commence \o/ pic.twitter.com/28jqJSjkp8— La Quadrature du Net (@laquadrature) 28 mai 2018
L'association de défense des libertés numériques tire ainsi parti de l'une des dispositions du RGPD permettant de mener des actions de groupe. Dans ses plaintes, elle demande " l'interdiction des traitements d'analyse comportementale et ciblage publicitaire ", et une amende administrative qui " doit être la plus élevée possible. "
Pour le cas d'Apple, hormis l'amende administrative, les demandes sont différentes avec " l'interdiction de créer des identifiants publicitaires uniques sans le consentement des utilisateurs. "
La Quadrature du Net pointe notamment du doigt le fait que le consentement explicite de l'utilisateur continue d'être violé. " Les plaintes se concentrent sur une poignée d'arguments ciblés autour des notions de consentement et de surveillance économique. "
Au premier jour de la mise en pratique du RGPD, l'association Noyb portée par le juriste autrichien Max Schrems a déposé quatre plaintes contre Google (Android), Instagram, WhatsApp et Facebook. " Elles se fondent sur le même argument que celui ayant animé toutes nos actions : exiger un consentement libre pour rejeter l'idée d'une marchandisation de nos données personnelles ", écrit la Quadrature du Net.