Free diffuse depuis aujourd'hui une mise à jour pour le Freebox Server de la Freebox Révolution dont le firmware passe en version 1.1.9. Son application nécessite un redémarrage.

Cette mise à jour apporte une correction pour le contrôle parental qui ne se désactivait pas à l'heure indiquée par le Freenaute. Une autre correction concerne la partie téléphonie avec un problème de tonalité occupée qui venait brouiller la communication lors de la réception d'un appel entrant.

Mais c'est dans la rubrique des améliorations qu'une surprise de taille est annoncée. La mise à jour 1.1.9 ajoute une option adblocker pour donc bloquer des publicités.

Cette option est en version bêta mais activée par défaut. Par ailleurs, elle ne permet pas la possibilité de liste blanche pour exempter au choix des sites du blocage publicitaire.

Même si ce blocage semble erratique quant à son action sur les sites, il s'applique pour l'ensemble des appareils connectés à la Freebox, quel que soit le navigateur utilisé.

Sous cette forme imposée, cette mise à jour provoque la stupeur et pose la question d'une menace pour une économie sur laquelle repose de très nombreux sites à consultation gratuite.

Le site Freenews spécialisé dans l'actualité Free - aujourd'hui indépendant mais longtemps subventionné par Free - parle d'un choix du FAI " dangereux et irresponsable " et donne la marche à suivre pour désactiver le bloqueur de pubs en passant par l'interface de gestion ( mafreebox.freebox.fr puis Connexion Internet, Configuration et Blocage de la publicité ).


MàJ : ZDNet a obtenu la confirmation de Free d'une mise en place d'une " nouvelle politique " que le FAI semble assumer pleinement. Le blocage est apparement opéré au niveau DNS. Ce sont toutefois le plus souvent les publicités Google qui ne s'affichent plus. Une nouvelle étape dans le conflit entre Free et Google ?

L'initiative de Free enflamme les réseaux sociaux avec de nombreuses réactions. Certains utilisateurs l'applaudisent quand d'autres la pointent du doigt en s'inquiétant du coup dur voire fatal porté au modèle économique de nombreux sites gratuits.

Au fil des commentaires, la question se pose également de savoir si Free a le droit d'agir de la sorte en bloquant - par défaut - pour ses abonnés des contenus.

ZDNet va plus loin en écrivant : " Il y a clairement un risque d'entrave à l'activité économique d'entreprises qui dépendent de la publicité. Une personne morale n'a en effet pas le droit d'entraver l'activité économique d'une autre personne morale. On peut en effet se demander si le rôle d'un FAI est de fournir des outils capables de bloquer par défaut l'activité d'un tiers ? "