L'arrivée de Free Mobile a provoqué des remous dans le secteur télécom français, conduisant plusieurs opérateurs à annoncer des mesures de réduction de leurs coûts et pouvant passer par des suppressions d'emplois.

Chez France Télécom - Orange, la situation est légèrement différente du fait de sa position de leader et de l'effet d'amortisseur généré par l'accord d'itinérance 3G signé avec le nouvel entrant. Stéphane Richard avait donc écarté le risque d'un plan social au sein du groupe.

Pour autant, la société compte malgré tout s'adapter à la nouvelle donne en augmentant le volume des départs non remplacés. Sur ce point, elle va naturellement faire face à un grand nombre de départs à la retraite ces prochaines années, ce qui lui permettra de réduire le nombre de collaborateurs (ils sont au nombre de 100 000) sans procéder à des licenciements.


Départs non remplacés
Bruno Mettling, directeur des ressources humaines, a confirmé que le nombre de départs du groupe, actuellement de 2000 salariés annuellement, allait augmenter dans des proportions qui doivent conduire à 6000 départs annuels d'ici 2020.

Cela aura évidemment aussi un retentissement en amont au niveau des recrutements dont les volumes seront adaptés selon un rythme qui sera précisé avant la fin de l'année, avec une vision à trois ans. L'initiative s'inscrit dans une logique d'adaptation en douceur au nouveau contexte, telle que voulue par Stéphane Richard, lui qui a déjà dû désamorcer la crise de confiance des salariés vis à vis de la précédente direction.

La thématique de l'emploi ( et de sa destruction ) dans les télécoms est particulièrement sensible alors que le gouvernement semble vouloir prendre des mesures pour assurer son maintien dans le secteur, en réaction à la crainte de voir disparaître 10 000 emplois ( voire plus ) avec l'arrivée de Free Mobile ( vision que conteste régulièrement l'intéressé ).

Source : Les Echos