Le déploiement de la fibre optique sur le territoire national arrive à son terme mais la fin du chantier ne se fait pas sans mal et fait l'objet de rappels à l'ordre de la part du régulateur.
L'Arcep a récemment mis en demeure Orange et XpFibre (gestionnaire du réseau fibre de SFR) pour des retards de raccordements en fibre optique par rapport à leurs obligations de couverture.
L'Arcep intraitable sur l'obligation de complétude
Cela concerne l'obligation de complétude qui vise à raccorder les habitations et locaux dans les cinq ans après l'installation d'une armoire sur la voie publique. Selon le régulateur, il manquerait 600 000 raccordements par rapport aux obligations : 560 000 pour Orange et 54 000 pour XpFibre.
Les deux entreprises ont désormais jusqu'au 31 décembre 2025 pour corriger le tir, sous peine de sanctions financières. Au journal La Tribune, l'opérateur Orange souligne qu'une partie de ce volume a déjà été traitée mais il fait aussi part de difficultés qui ralentissent le déploiement : autorisations compliquées à obtenir pour les immeubles et pour installer des pylônes portant la fibre, projets immobiliers prévus mais pas encore réalisés...
Orange privilégierait également les zones plus densément peuplées pour ne pas éparpiller ses équipes et bloquer de gros moyens sur de petits chantiers de raccordement.
La fibre pour remplacer le cuivre
Parallèlement, l'opérateur va mettre en place une plate-forme de demande de raccordement à la demande qui doit garantir un déploiement dans les six mois en identifiant plus facilement les urgences.
Si l'Arcep insiste autant, c'est dans la perspective de la fermeture du réseau cuivre prévue d'ici à la fin de la décennie. Pour y parvenir, il faut que le réseau fibre puisse en constituer la suite naturelle dans tous les territoires, avec l'aide éventuelle d'alternatives (accès fixe au réseau cellulaire, satellite...) pour les zones impossibles à fibrer.
