Il ne faut jamais écrire un statut sur Facebook sans y avoir préalablement réfléchi, sans avoir caressé le clavier de ses mains au moins sept fois. C'est le cas de ce salarié qui, dans un contexte difficile, a déversé sa colère sur le mur de son syndicat : "journée de m..., temps de m..., boulot de m..., boite de m..., chefs de m... " et " j'aime pas les petits cheffaillons qui jouent au grand". Un suicide d'une collègue de travail venait d'avoir lieu la veille et la réaction de l'entreprise à ne pas vouloir se remettre en question a alimenté le courroux de cet homme. Seulement, le salarié n'a pas écrit sur son profil personnel, mais bien sur un mur public, ce qui lui a valu d'être sanctionné par la justice.
L'entreprise a porté plainte pour injures publiques et le juge pénal à tranché en sa faveur, considérant que "les expressions utilisées excédaient les limites de la critique admissible, y compris lorsqu'elle s'exerce dans un cadre syndical par l'utilisation de mots ou de termes insultants ou injurieux voire vexatoires".
La salarié a donc été condamné mais le juge s'est toutefois montré clément au vu du contexte. Une amende de 500 € avec sursis et 1 € de dommages et intérêts a donc été sa peine.