Cette année c'est un adolescent paraplégique qui donnera le coup d'envoi de la Cupe du Monde de Football au Brésil, et le premier coup de pied ne sera pas réalisé depuis un siège roulant, mais bel et bien depuis une position debout.
C'est grâce à un exosquelette issu du programme de recherche " Walk Again " de l'Université de Duke que l'adolescent pourra frapper le ballon du pied. L'exosquelette en question est traditionnellement connecté par divers capteurs à des points nerveux du patient, lui permettant de transformer les contractions de certains muscles ou des séquences de contraction en déplacements. Or ici, c'est un casque fonctionnant comme un EEG qui sera utilisé, permettant au patient de contrôler le module par sa simple pensée
La structure se présente comme un assemblage de moteurs et d'articulations permettant de supporter le poids de l'utilisateur. L'ensemble étant stabilisé par des gyroscopes et des correcteurs de balance pour éviter les chutes.
Les ondes cérébrales seront analysées en temps réel par le casque, puis interprétées sous la forme de commandes à l'exosquelette. Le module devrait ainsi permettre au patient de se déplacer plus naturellement qu'avec des capteurs de contraction musculaire.
Actuellement, aucun patient du programme n'a officiellement été désigné pour donner le coup d'envoi de la compétition, mais la sélection devrait se faire prochainement, et un entrainement sera alors à l'ordre du jour afin de lui permettre de contrôler parfaitement l'exosquelette.
Dans un avenir proche, ces exosquelettes seront sans doute également capables de renvoyer des signaux vers le cerveau afin de proposer des sensations enregistrées par les membres robotiques directement au patient, lui permettant d'utiliser ces jambes artificielles comme s'il s'agissait de ses jambes naturelles.