A côté des véhicules électriques et des lanceurs spatiaux réutilisables, Elon Musk s'intéresse aussi à la capacité de transférer de grandes quantités d'information numérique dans des cerveaux humains et inversement.
Une entreprise Neuralink a été créée pour explorer ce domaine et concevoir une interface entre machine et cerveau, à l'image des concepts diffusés dans les films d'anticipation où il est possible de brancher directement son esprit à une machine ou un réseau informatique.
Il est déjà possible de faire fonctionner des dispositifs par la seule pensée mais il s'agirait ici de créer une électrode reliant directement les neurones à un réseau numérique en vue d'échanges d'informations entre les deux sens à un rythme plus rapide que la pensée (ou du moins la verbalisation de la pensée).
Dans un entretien au site Axios, l'homme d'affaires a de nouveau expliqué la philosophie de cette initiative : créer un moyen pour permettre à l'humanité de cotoyer les intelligences artificielles en devenir et éviter son extinction face à des machines toujours plus évoluées et capables à terme de se passer de nous ou de nous parquer dans des réserves, comme nous le faisons pour les singes.
On retrouve là les craintes exprimées vis à vis de l'essor des intelligences artificielles sans contrôle, et notamment pour des besoins militaires offensifs. Pour lui, les réglementations suivent un chemin lent et linéaire quand les progrès en matière d'IA sont exponentiels et débordent très vite les cadres péniblement mis en place.
Dans un autre exemple des calamités à venir, les fake news pourraient aussi devenir une arme utilisée contre l'humanité. Il ne serait pas difficile pour une intelligence artificielle de manipuler l'opinion en calibrant la diffusion d'informations en fonction d'un objectif.
Face à un déferlement d'informations de toutes sortes, l'homme de demain devra donc pouvoir disposer d'outils allant au-delà de son humanité et s'hybrider avec les machines.
Fumeux ? En tous les cas, ces craintes sous-tendent la volonté de trouver des moyens pour donner à l'humanité une chance de ne pas se laisser déborder avant qu'il ne soit définitivement trop tard.