La Russie fait l'objet de sanctions économiques depuis le conflit avec l'Ukraine début 2022 et à ce titre, le pays fait l'objet d'un embargo sur l'importation de puces qui pourraient servir à ses besoins militaires.

Des marchés gris et noirs se sont développés pour maintenir un approvisionnement et il est apparu que tout était bon pour être utilisé dans les missiles et les drones russes, jusqu'aux composants électroniques pris dans des machines à laver, des réfrigérateurs...ou des consoles de jeu.

Les consoles de jeu, une mine de composants

On peut trouver dans les équipements grand public des puces pouvant servir de contrôleurs et d'unités de calcul suffisantes pour des besoins militaires de cette nature et la Russie, passée en économie de guerre, ne semble pas s'être privée d'en faire usage.

Sony PS5 Pro

Les consoles de jeu sont officiellement interdites à la vente en Russie via les canaux standard et l'on ne trouvera naturellement pas les consoles de Microsoft (Xbox), Sony (PlayStation) et Nintendo (Switch) dans les rayons des magasins russes.

Malgré tout, ce type d'équipement continue d'être acheminé en Russie par des filières secondaires ou des revendeurs peu scrupuleux. L'Europe s'en inquiète et prévoit de mettre en place une interdiction de vente plus stricte à l'occasion du troisième anniversaire du conflit en Ukraine ce 22 février en empêchant la vente des consoles vers la Russie et ses alliés par l'ensemble des revendeurs.

Des mesures difficiles à faire respecter

Le Financial Times relève que la Chine est la première source d'approvisionnement de la Russie en consoles de jeu, pour un marché de l'ordre de 30 millions de dollars. Il y a donc des chances que l'effet des mesures ne soit pas très important sans s'attaquer aussi à cette voie d'entrée, ce qui n'est pas à l'ordre du jour.

electronique Gosia K Pixabay

L'Europe entend cependant renforcer d'autres blocages, en limitant les importations d'aliminium russe (plus de 130 000 tonnes l'an dernier) et en appelant à une baisse du prix du pétrole pour que celui provenant de Russie perde en rentabilité.

Les sanctions proposées doivent tout de même obtenir l'accord des 27 Etats membre de l'UE pour être mises en application. L'opposition régulière de la Hongrie pourrait reporter ces projets.

Source : Financial Times