Après le succès d'une première greffe suivie du décès du porteur, Carmat et son coeur artificiel annoncent que le second patient a profiter du dispositif est finalement rentré chez lui sans encombre.
Le Professeur Alan Carpentier, concepteur de l'appareil partage " Il nous a raconté être allé déjeuner sans aucune assistance technique chez son fils à 70 km de Nantes. N'est-ce pas la plus belle démonstration d'une vie normale ? " Il ajoute que les suites opératoires sont "celles d'une greffe cardiaque ordinaire".
Le patient aura dû suivre un apprentissage, notamment au niveau de la manipulation de l'appareillage portable de 3 kg comprenant deux batteries d'approvisionnement en électricité du coeur artificiel et un boîtier de contrôle.
On se rappellera que la première prothèse avait été greffée le 18 décembre dernier sur un patient de 76 ans qui a succombé 74 jours plus tard suite à l'arrêt inattendu de la machine.
Rappelons également que ces tests sont réalisés uniquement auprès de patients en phase terminale ne disposant plus d'aucune autre alternative, il est ainsi difficile de juger de la responsabilité d'une défaillance de la prothèse dans le décès de ces derniers dont l'organisme a été fragilisé par de nombreuses années de maladie.
Carmat continuera ses expériences et pourrait accélérer les phases de test dans les mois à venir. Malgré tout, son coeur artificiel restera principalement adressé à des cas particuliers, notamment de par sa taille imposante et son prix de 150 000 euros.