Lundi, un véritable vent de panique a soufflé sur les utilisateurs de Facebook avec peut-être l'un des bugs tant redouté. Un possible gros problème pour la protection de la vie privée. L'affaire a suscité un énorme buzz.
Plusieurs utilisateurs ont affirmé que d'anciens messages privés datant principalement de 2009 et avant sont apparus sur leur Journal ( ou Timeline ), les exposant publiquement. Un bug - voire une faille de sécurité - qui n'a toutefois pas été constaté par tous.
Reste que cette affaire est loin d'être claire et pourrait tenir de l'hallucination collective, d'autant que Facebook a opposé un démenti.
Aucune brèche pour la vie privée des utilisateurs, d'autant que Facebook assure que la messagerie privée et le Journal sont deux systèmes totalement séparés. La méprise viendrait du fait que les utilisateurs ont tout simplement oublié la manière dont ils utilisaient le mur jadis. Notamment, avant 2008, il n'y avait pas de J'aime ou de commentaires sur les posts du mur.
Les explications de Facebook n'ont pas été jugées convaincantes par tous. Le réseau social a opéré de nouvelles vérifications de rapports pour parvenir toujours à la même conclusion, celle d'une grosse confusion des utilisateurs.
Passage devant la CNIL
Le gouvernement français a tout de même demandé à Facebook de s'expliquer aujourd'hui devant la Commission de l'informatique et des libertés sur cette possible défaillance technique ( voir communiqué ; Reuters ). Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, et Fleur Pellerin, la ministre déléguée en charge de l'économie numérique, veulent des " explications claires et transparentes ".
Les deux ministres en profite pour rappeler " l'importance de la protection des données personnelles dans l'univers numérique " et pointent du doigt le " manque de transparence dans le traitement de ces données " par des acteurs comme Facebook.
Cette affaire - ou gigantesque rumeur infondée - tombe sur Facebook alors que la semaine dernière un rapport du commissaire irlandais à la protection des données s'est montré plutôt satisfait dans la mesure où le réseau social a appliqué la grande majorité de ses recommandations sur la protection de la confidentialité et le traitement des données.
Sans en avoir l'obligation, Facebook a même décidé de suspendre en Europe la reconnaissance faciale ( et d'effacer des données collectées ), le temps de trouver le moyen le plus approprié afin d'obtenir le consentement des utilisateurs.
Déjà mal en point en Bourse, tout ce tumulte ne profite pas à Facebook dont le cours de l'action a perdu près de 9 % lundi pour terminer à 20,79 dollars. Elle avait été introduite en mai dernier à 38 dollars.
Le réseau social compte 955 millions d'utilisateurs actifs par mois et plus de 26 millions pour la France.