Utiliser son téléphone au volant est un usage très ancré chez les jeunes générations malgré les risques de distraction et les manipulations que cela peut imposer, détournant l'attention de la route.

Selon le dernier baromètre de la Fondation MAIF, 83% des jeunes de 18 à 35 ans déclarent utiliser leur téléphone lorsqu'ils conduisent si l'on compile tous les types d'usage, de l'utilisation du GPS aux appels ou échanges de SMS en passant par la consultation d'internet ou les jeux.

Les usages les plus à risque restent minoritaires

S'ils reconnaissent "une utilisation et une dépendance plus importante, et une tenue en main plus fréquente", les activités dites à risque comme jouer sur son smartphone, regarder des vidéos, suivre les réseaux sociaux ou consulter Internet seraient en fait minoritaires (entre 5 et 10% environ) et réalisées à vitesse lente.

L'essentiel des usages se concentrerait autour de l'utilisation du GPS (80%) et la gestion de la musique (54%) sur leur téléphone, des interactions bien plus fréquentes que pour les générations plus âgées.

Smartphone volant Baromètre Fondation MAIF 2024

En revanche, les jeunes tendent à modifier leur comportement, au moins sur le court terme, en cas de presque accident. Et ils seraient 30% à se prononcer en faveur d'une interdiction totale du smartphone au volant, même en kit mains-libres, tandis que 22% sont favorables à la multiplication des campagnes de sensibilisation sur les risques de l'usage du smartphone au volant.

Sensibiliser sans déresponsabiliser

Le baromètre MAIF suggère donc qu'ils restent conscients des risques pris avec l'usage au volant mais que cet état d'esprit est contrebalancé par l'addiction provoquée par ce même usage.

telephone volant logo

Pour Marc Rigolot, directeur de la Fondation MAIF, "ces données du baromètre 2024 rappellent l'urgence d'agir pour réduire les comportements dangereux sur la route" et pour imaginer des solutions efficaces, comme des applications de blocage de l'utilisation du smartphone au volant, sans infantiliser pour autant : "cette prise de conscience est aussi, bien évidemment, la responsabilité de chaque conducteur", souligne-t-il.

On notera que les radars urbains les plus récents sont désormais capables de détecter et sanctionner l'usage du téléphone au volant. Pour rappel, l'infraction (usage du téléphone ou oreillette au volant) est sanctionnée de 135 € d'amende et d'un retrait de trois points du permis.

Source : Fondation MAIF