Après son vol inaugural le 9 juillet 2024, le premier vol commercial du lanceur lourd européen Ariane 6 est prévu le 26 février prochain. Depuis le port spatial européen de Kourou en Guyane française, Ariane 6 décollera à 13h24 heure locale (17h24 heure de Paris).
Pour la fusée dans une configuration Ariane 62 avec deux boosters, il s'agira de placer sur orbite héliosynchrone à 800 km d'altitude le satellite CSO-3. Arianespace indique que l'injection interviendra 1 heure et 6 minutes après le décollage.
CSO-3 (Composante Spatiale Optique) est pour le compte de la DGA (Direction générale de l'armement du ministère français des Armées) et du Cnes (Centre national d'études spatiales). Ce satellite d'observation militaire est le troisième et dernier du programme MUSIS (Multinational Space-based Imaging System).
L'accès autonome de l'Europe à l'espace
« Avec ce lancement au service de la défense française et des besoins capacitaires de plusieurs pays partenaires, Arianespace garantit à la France et à l'Europe un accès autonome à l'Espace, au bénéfice de l'ensemble de nos concitoyens », déclare David Cavaillolès, le nouveau patron d'Arianespace.
Après la retraite d'Ariane en juillet 2023, cet accès autonome à l'espace pour l'Europe a été confronté au retard pris par Ariane 6 et à l'échec de la première mission commerciale du lanceur léger Vega-C en décembre 2022. Vega-C a réussi son retour en vol en décembre dernier.
Lors du vol inaugural d'Ariane 6, le moteur de l'étage supérieur n'avait pas pu être rallumé une troisième fois, ce qui avait empêché sa désorbitation et le déploiement de deux démonstrations de capsules de rentrée atmosphérique. Un petit couac qui n'a pas mis en péril la tenue de la première mission commerciale d'Ariane 6.