La firme SpaceX d'Elon Musk a déjà pris une bonne avance dans le déploiement de sa constellation de satellites de communication Starlink et les dernières évolutions matérielles, avec les satellites Starlink v2, lui permettent d'arriver bientôt à la rentabilité.
SpaceX profite de son savoir-faire en matière de lanceurs réutilisables pour déployer rapidement un grand nombre de satellites. D'autres entreprises veulent aussi développer des constellations de centaines ou milliers de satellites mais ne disposent pas forcément des mêmes atouts.
Malgré tout, le géant de l'e-commerce Amazon cherche à mettre en place sa propre constellation Kuiper afin de pouvoir proposer des services de communication Internet à haut débit.
KuiperSat-1 et 2 répondent aux attentes
La firme a déjà présenté les antennes et équipements qui permettront la liaison avec ses satellites mais la constellation reste à mettre en orbite. En retard sur son calendrier, elle a tout de même lancé deux satellites de test KuiperSat-1 et KuiperSat-2 le mois dernier pour procéder aux premiers essais de son futur réseau.
La mise en orbite s'était déroulée normalement, ce qui était déjà un bon début, et Amazon indique maintenant avoir procédé avec succès aux premières expérimentations.
Rajeev Badyal, responsable du projet Kuiper, a indiqué à CNBC que les tests de validation technique et les essais de bande passante donnent de bons résultats : "trente jours après le lancement, nous streamons des vidéos 4K, nous réalisons des appels et faisons des achats sur Amazon.com".
Encore beaucoup de travail pour avoir une constellation
Le projet Kuiper vise à créer une constellation de 3000 satellites en orbite basse qui pourront fournir des services internet haut débit. Il est financé à hauteur de 10 milliards de dollars par Amazon et ses infrastructures ont commencé à sortir de terre mais les premiers satellites Kuiper de série ne seront pas lancés avant la fin du premier semestre 2024.
La firme est pressée par le temps car ses obligations vis à vis de la FCC (Federal Communications Commission) lui imposent de placer en orbite au moins la moitié de sa constellation d'ici 2026.
Si Rajeev Badyal affirme que l'expérience de connectivité est proche de celle de la fibre, aucune information n'est donnée sur les vitesses de transfert obtenues entre les satellites et la station au sol.