La forte consommation électrique (entre autres) des datacenters constitue une inquiétude grandissante alors que l'appétit pour les données ne cesse de croître, notamment avec l'essor des intelligences artificielles.

Trouver des solutions pour disposer à la fois d'un approvisionnement important et constant mais aussi répondant aux enjeux de décarbonation n'est pas une tâche aisée et une solution pourrait venir de l'énergie nucléaiire.

En attendant le déploiement de mini-réacteurs utilisables directement sur des sites industriels, le groupe Amazon a trouvé une alternative en négociant un accord ern début d'année avec Talen Energy portant sur 480 MW d'approvisionnement d'électricité d'origine nucléaire depuis la centrale de Susquehanna (Pennsylvanie).

Le nucléaire, solution aux datacenters massifs ?

Le partenariat lui permet de prendre la main sur le datacenter Cumulus Data alimenté par énergie nucléaire mais ce n'est que la première pierre d'un projet plus vaste.

Amazon veut désormais installer une bonne quinzaine de datacenters à proximité de la centrale nucléaire qui servira à les alimenter et vient d'obtenir pour cela l'accès à une surface de 6,4 kilomètres carré à proximité du site.

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Dans le cadre de ce contrat qui va courir sur 10 ans, le groupe d'e-commerce pourra accéder à jusqu'à 960 MW de la capacité de la centrale (dont la capacité maximale de production est de 2,5 GW) en fonction de ses besoins et de l'avancée du projet d'installation massive de centres de données.

Amazon discret sur ses projets IA

On peut donc s'attendre à ce qu'Amazon y implante des datacenters spécialisés dans l'IA avec de gros clusters de GPU et d'accélérateurs très énergivores pour servir les ambitions du groupe en matière d'IA générative.

Contrairement à d'autres acteurs, ce dernier reste relativement discret sur ses projets mais ne prend pas moins position sur le segment de l'intelligence artificielle. La firme avait annoncé Amazon Q fin 2023, un chatbot spécialisé pouvant répondre à toutes les interrogations portant sur son infrastructure cloud AWS et elle a régulièrement investi dans des startups de l'IA et notamment dans Anthropic qui propose une IA Claude venant concurrencer ChatGPT d'OpenAI, largement soutenu par Microsoft.

On prête également à Amazon le développement en interne d'une puissante intelligence artificielle baptisée Olympus qui reste à officialiser et qui pourrait se retrouver dans les produits et services du géant américain.

Source : The Register