Après son vol inaugural en juillet dernier, le premier vol commercial du lanceur lourd européen Ariane 6 continue de mettre des nerfs à rude épreuve. Il est placé sous haute tension avec sa précieuse cargaison et pour donner le coup d'envoi d'une série de cinq lancements prévus cette année.
Déjà reporté à plusieurs reprises, le premier tir opérationnel d'Ariane 6 connaît un nouveau retard à l'allumage. Ce vol VA263 devait enfin décoller aujourd'hui à 17h24, mais ce ne sera pas le cas en raison d'une anomalie au sol.
« Suite à des opérations additionnelles nécessaires sur un équipement sol en interface avec le lanceur, le lancement VA263 est reporté. Une nouvelle date de lancement sera annoncée à l'issue de ces opérations », indique Arianespace.
CSO-3 attendra encore un peu
Des opérations supplémentaires sur le moyen au sol étaient déjà à l'origine du dernier report de seulement quelques jours. A priori, elles ne sont pas de même nature, si l'on en juge par le vocabulaire employé par Arianespace. D'autant qu'il avait été précisé des soucis touchant le transport du satellite.
Arianespace souligne qu'Ariane 6 et son passager sont dans des conditions stabilisées et en sécurité. Ce passager est le satellite CSO-3 (Composante Spatiale Optique) pour le compte de la DGA (Direction générale de l'armement du ministère français des Armées) et du Cnes (Centre national d'études spatiales).
Le satellite d'observation militaire est le troisième et dernier du programme MUSIS (Multinational Space-based Imaging System). Ariane 6 devra le placer sur orbite héliosynchrone à 800 km d'altitude. À l'origine, CSO-3 aurait dû être lancé en 2022 à bord d'une fusée Soyouz opérée par Arianespace.