Alors que le processus d'enchère pour les fréquences de la 5G doit reprendre le 29 septembre après l'interruption provoquée par le confinement liée à la crise sanitaire du coronavirus, une soixantaine d'élus de gauche et écologistes interpellent de nouveau le gouvernement pour réclamer un moratoire et reporter le déploiement des réseaux de nouvelle technologie.
Ils déplorent le manque d'étude d'impact sanitaire, environnemental et climatique mais aussi l'absence de consultation publique. Dans la tribune publiée par le JDD, plusieurs éléments sont mis en avant comme l'explosion supposée de la consommation d'énergie nécessaire au fonctionnement d'un réseau qui multipliera les débits et les transferts de contenus, la surexploitation de ressources naturelles comme les terres rares, la pollution générée faute de recyclage efficace et bien sûr l'absence de données concernant les effets sanitaires des fréquences utilisées.
On retrouve également la préoccupation de "l'accaparement de données personnelles" par certaines entreprises, donnant "les clefs d'un pouvoir de prévision et de contrôle social à des géants du numérique".
Les élus réclament donc un moratoire sur la 5G au moins jusqu'à l'été 2021, faisant fi du retard déjà accumulé par la France par rapport à ses voisins et des enjeux économiques qui se jouent dès à présent, et demandant "que la priorité soit donnée à la réduction de la fracture numérique, à travers le développement de la fibre en zone rurale et en finalisant le déploiement de la 4G".