Sans vouloir bannir directement Huawei de ses futures infrastructures 5G, l'Allemagne reste prudente quant à faire participer l'équipementier télécom chinois à la construction de ses réseaux.

La ministre de la Défense Annegret Framp-Karrenbauer met en balance un nécessaire principe de sécurité qui, s'il ne peut être garanti, conduire à empêcher Huawei de participer, "comme d'autres pays l'ont fait", a indiqué pour sa part la chancelière Angela Merkel.

5G

Il s'agirait au moins d'écarter le groupe chinois des éléments les plus sensibles des infrastructures, à défaut de l'interdire complètement. Sans céder à la pression des Etats-Unis, toujours forte pour empêcher l'implantation des acteurs chinois sur la 5G, le gouvernement allemand continue d'afficher une certaine réserve.

En France, une loi "Huawei" (dénomination officieuse) a été instaurée pour renforcer les moyens de contrôle des équipements télécom 5G s'assurer que les futurs réseaux ne risquent pas d'être mis hors service par une trop grande concentration des moyens d'un même fournisseur dans une même zone géographique.

Ne pas froisser la Chine en bloquant son fleuron technologique, par ailleurs premier équipementier télécom mondial, tout en s'assurant de ne pas offrir les réseaux de télécommunication nationaux à la merci des écoutes et de l'espionnage, telle est la difficile équation à résoudre chez les pays européens...

Source : Reuters