Avec son groupe de travail Racketiciel, l'AFUL ( Association Francophone des Utilisateurs de Logiciels Libres ) n'est pas la seule à mener ce combat depuis maintenant plusieurs années. L'UFC-Que Choisir s'évertue aussi à mette à mal la pratique de la vente liée touchant les ordinateurs proposés d'office avec des logiciels pré-installés.
En début d'année, le ministre en charge de l'Économie numérique estimait que des progrès notables avaient été enregistrés sur l'affichage séparé du prix des ordinateurs et de celui de leur système d'exploitation. Et Éric Besson de souligner que de plus en plus de " distributeurs informent les clients " sur la marche à suivre afin de " refuser la licence d'un système d'exploitation pré-installé ".
Retour à la réalité avec l'association de consommateurs qui profite d'une récente condamnation de Hewlett Packard pour rappeler le gouvernement à l'ordre. En raison de cette même pratique de vente liée, HP a été condamné par la Cour d'appel de Versailles pour " pratique déloyale ".
Pointés du doigt, le manque d'information sur son site sur le prix des logiciels pré-installés, et l'impossibilité pour le grand public contrairement aux professionnels de pourvoir choisir des ordinateurs sans logiciels pré-installés ou les désactiver.
Comme un projet de loi consommation est en préparation, l'UFC-Que Choisir trouve que le moment est opportun de clarifier la situation une bonne fois pour toutes via la voie législative. Un engagement qu'avait pris le gouvernement en 2008.
L'association souhaite ainsi que figure noir sur blanc " l'obligation d'affichage séparé du prix des ordinateurs de ceux des logiciels pré-intégrés ". Autre proposition, rendre optionnelle l'acquisition des logiciels pré-installés. Parmi les logiciels pré-installés, seuls ceux qui font l'objet d'une transaction distincte sont activés.
Pour cette dernière proposition, l'UFC-Que Choisir rappelle le Ballot Screen obtenu par la Commission européenne avec le système d'exploitation Windows. En l'occurrence, il ne s'agit toutefois que de permettre à l'utilisateur de choisir son navigateur Web par défaut parmi un panel de prétendants. Cela sera peut-être plus difficile à décliner pour d'autres types de logiciels dont certains pour lesquels le fabricant aura acheté des licences. Il est par contre sûr que le logiciel libre aurait à gagner en exposition avec un tel mécanisme.
Publié le
par Jérôme G.
Journaliste GNT spécialisé en nouvelles technologies
Sur le même sujet
Cette page peut contenir des liens affiliés. Si vous achetez un produit depuis ces liens, le site marchand nous reversera une commission sans que cela n'impacte en rien le montant de votre achat. En savoir plus.