Introduction
Il aura donc fallu deux longues années aux équipes d'Hydravision pour nous présenter la suite de l'aventure Obscure II originellement sortie sur PS2 et PC entre autres. Deux ans, c'est long dans le monde du jeu vidéo. Surtout pour adapter un titre et non plus lui faire une suite. C'est probablement la raison pour laquelle on a changé le nom de l'opus en lui accolant le terme de "Aftermath". Etant donné ce délai, on était donc en droit de se poser la question qui tue.
La question qui pose le problème est donc de savoir si les deux ans qui ont servi à la transposition ont été utilisés pour améliorer le produit original, fignoler les détails disgracieux et, au final, aboutir à un produit encore mieux que celui dont il était censé être l'adaptation. Sans cette avancée, le joueur est en droit de se demander à quoi peuvent avoir servi ces délais important. Peut être à faire oublier la version originale ?
Incomparable Obscure ?
Mais avant de comparer entre Obscure II et Obscure the Aftermath, il faut déjà comparer le dernier venu avant Obscure premier du nom. Et c'est une petite redite vous vous en doutez comme dans tout jeu de ce type. Le type de ce jeu d'ailleurs est clairement un survival-horror. L'action se déroule ici dans la ville de Fallcreek, gentille petite bourgade pleine d'étudiants. L'autre spécificité de cette bourgade est de se situer non loin de Leafmore.
Pourquoi ce détail ? Tout simplement parce que Leafmore est le lieu qui a vu se tenir le premier opus. Ville voisine, problèmes identiques ? Vous n'êtes pas très loin de la vérité. Dans Obscure The Aftermath, le campus de Fallcreek est peuplé d'étudiants tous aussi stéréotypés les uns que les autres mais également de fantasmagoriques fleurs. Tellement fantasmagoriques qu'elles font de votre vie un véritable enfer.
Vous découvrez donc une histoire somme toute assez traditionnelle, le coup de la fleur sentant un peu le déjà vu même si dans le cas présent on ne peut pas dire que le coup soit loupé. On replonge donc avec allégresse et légèreté dans ce scénario habituel, tant pour les jeux du genre que pour les œuvres cinématographiques appartenant au même univers. On sent ainsi facilement les embrouilles arriver... et bien sûr elles vous arrivent !
Not Alone In The Dark
Un bonheur n'arrivant jamais seul, vous serez toutefois accompagné tout au long de vos circonvolutions dans ce monde inquiétant d'Obscure The aftermath. Au moins, pour ceux qui ont peur du noir, il reste un espoir. En plus de ce duo quasi permanent que vous formerez, vous pourrez piocher vos personnages parmi six bleusailles tout ce qu'il y a de plus orthonormés malgré quelques clichés pris à revers.
Pour le coup, c'est la bimbo de service qui se paie le luxe de posséder aussi un cerveau et d'être celle qui déchiffre les énigmes. Pour le reste, les gros bras poussent les objets lourds pour prendre l'exemple le plus parlant. En plus de vos six personnages, vous retrouverez un espèce d'énergumène bien plus utile qu'il n'y parait et dont le doux nom est professeur James.
Reste que cette fois, si un de vos personnages meurt, c'est fin de partie directe ce qui est un détail qui le différencie du volet 1 et qui n'est peut être pas du meilleur effet. Mais ceci n'est pas le détail le plus gênant concernant le gameplay ou la présentation générale graphique qui nous ont bien plus chagrinés et ont aussi durablement altéré notre plaisir à jouer à ce titre, malgré l'indéniable intérêt qu'il présente.
Sombre obscure
Déjà, comme souvent malheureusement, la caméra est un des gros points faibles de ce jeu. A croire que la malédiction ne porte pas uniquement sur vos personnages mais aussi sur ce type de jeu tellement ce problème est récurrent. Ensuite, l'IA, qu'elle soit du coté des ennemis ou du coté de vos teammates, n'est pas le détail qui fait passer Obscure The aftermath de l'autre coté de la force. Vraiment passable en ce qui la concerne.
Ensuite, on constate avec bonheur que les développeurs ont inclu énormément d'armes à ce volet ce qui apporte pour le coup un véritable plus. Toutefois, on se demande bien pourquoi le coup de la lumière a été enlevée par rapport à Obscure. On a beau y réfléchir, on ne voit pas de raison valable si ce n'est peut être la volonté de plonger un peu plus le joueur dans un univers sombre d'où aucune lumière rassurante ne jaillit ?
D'ailleurs, ce manque de lumière est une constante de ce jeu sur un support qui n'est pas non plus réputé pour la luminosité de son écran. Il est donc préférable de jouer à Obscure The Aftermath dans la pénombre, plus pour y voir quelque chose que pour se faire peur. Bref, vous vous en doutez à la lecture de ces quelques pages, nous sommes loin d'être ravi par ce titre dont on attendait plus en dépit des défauts de l'original d’il y a deux ans.
Conclusion
Au final, on a donc un avis partagé entre la joie de retrouver une série qui conserve malgré tout un charme indéniable, la satisfaction de constater que l'on peut faire des survival-horror sur PSP alors que le support ne s'y prête pas particulièrement du fait de son coté transportable mais aussi la tristesse du résultat obtenu. Car c'est un peu cela qui ressort de l'expérience de ce jeu. Un résultat pas forcément inintéressant mais relativement terne qu'il en devient commun.
On ne peut donc se planquer derrière des peurs en cascades, une action satisfaisante ou un scénario réellement novateur pour pouvoir rattraper le coup puisqu’aucun de ces ingrédients ne fait partie du package. Il est ainsi bien dommage de faire ce constat alors que le portage a pris deux ans. Probablement que les développeurs ont rencontré trop de problèmes autres pour se pencher sur le fond de ce jeu.
+ Les plus
- Dans le move des survival
- Parfois drôle
- Bande son
- Les moins
- Techniquement limité
- Scénario dirigiste
- Manque de punch général