Test My Pet Shop

Pas que des toutous

Après l'avènement de Nintendogs, nous nous sommes rendus compte que les joueurs, enfin le grand public dans sa majorité, était d'humeur à chouchouter des bêtes virtuelles. C'est pourquoi nous n'avons pas tardé à voir apparaître des softs reprenant la recette du titre de Nintendo, sans toutefois prétendre à une saveur équivalente. Et puis, par un beau jour, My Pet Shop est apparu, et avec lui pas mal d'a priori. Pas facile en effet d'accueillir les bras ouverts un énième jeu où l'on est chargé de s'occuper d'animaux.

Cette fois-ci, vous ne serez pas contraint de prendre uniquement soin de chiens de toutes races. Mais votre choix pourra également se porter sur des chats, cochons, lapins, pandas et même des pingouins. Que vous pourrez affectueusement appeler Pingui, si cela vous chante.

Dans la ville où votre mère chérie (oui, ce n'est pas votre fille ni même votre soeur, malgré les apparences) et vous-même coulez des jours heureux, la décision est prise un jour d'emménager à Green Town. Comme ça. Pourtant, on n'a pas forcément envie de quitter une bourgade telle que Gold City. Vous vous rendrez vite compte qu'aucun des habitants de la Ville Verte ne possède d'animaux. Et votre maman, dans l'optique de se constituer une coquette cagnotte, choisit d'y ouvrir une boutique spécialisée. Et de vous laisser faire la majeure partie du travail, étant donné votre condition d'esclave enfant. Un scénario des plus légers, voire fantomatique, mais toutefois nécessaire pour vous motiver à satisfaire les clients qui se présenteront au magasin.

Pareil mais pas tout à fait

Ce petit bout de femme représentant la personne qui vous a mis au monde vous donnera de précieux conseils ainsi que des indications fortes utiles pour vous aider à faire vos premiers pas dans l'aventure. Elle vous apprendra par exemple à vous occuper des animaux que l'on vous confiera, et même la marche à suivre pour en attraper, tels les meilleurs éléments de la fourrière. Mais pour commencer, elle vous invitera à aller vous trouver un animal de compagnie dans les bois à proximité de la ville. Une fois arrivé(e) à destination, plusieurs écrans s'offrent à vous, et dans chacun d'entre eux peut se dissimuler une créature, des objets ou bien des pièges.

Dans ce dernier cas, on vous demandera par exemple de frotter votre stylet sur l'écran pour empêcher une bombe de vous exploser à la figure, ou alors de tapoter sur les pièces qu'un essaim d'abeilles vous aura fait perdre afin de les récupérer. Rien de compliqué, et parvenir à déjouer ces traquenards vous rapportera en plus parfois des objets (objets qui vous seront utiles pour en créer d'autres, dans la boutique adéquate). Par la suite, votre animal de compagnie pourra vous aider à débusquer des bêbêtes, mais nous n'en sommes pas encore là. En usant de votre stylet sur les divers éléments du décor, vous ne tarderez pas à faire sortir un animal sauvage de sa cachette.

Une alternative intéressante

C'est là qu'on se rend compte de la ressemblance évoquée plus haut avec Pokémon. A la différence que les combats sont remplacés ici par des tentatives de familiarisation. J'explique mon expression pompeuse : le menu d'icônes qui apparaîtra alors vous proposera divers choix, telles que proposer de la nourriture à la bête en face de vous, utiliser des objets, ou bien faire intervenir votre compagnon à poils.

A cela s'ajoutent des choix de direction qui, bien utilisés, vous permettront de vous faire un nouvel ami. Avancer d'un pas, reculer ou rester immobile, il faudra agir intelligemment pour que la créature devant vous prenne confiance et vous laisse s'approcher d'elle. Et la manière de faire est différente pour toutes, les apprivoiser demandera du temps et de la patience. D'autant que certains nécessiteront un objet ou mets bien particulier pour accepter de vous accompagner.

A chaque fois que vous ferez l'acquisition d'un nouvel animal (ou vous ferez mordre par un serpent, ça peut arriver), une unité à votre compteur d'actions sera retirée. Quand il n'y en aura plus, il sera temps de recharger les batteries en goûtant aux joies du sommeil réparateur (mais au fur et à mesure de votre avancée, vous disposerez de davantage de symboles Soleil). Et chaque nouvelle journée apportera son lot de demandes de la part de vos clients et accessoirement amis. Trouve moi tel chat, fais la toilette de mon chihuahua, vous pourrez en plus vous amuser à faire la collecte de plus de 40 animaux présents dans la cartouche. Prenez soin d'eux par la suite, car des concours seront organisés afin d'élire la bête la plus douée. Car oui, il peut être sympathique d'apprendre des tours à son lapin.

Wouaf ! Miaou ! Et le pingouin jabote

Certains pourront considérer qu'on est finalement aussi proche d'un soft axé sur la collection qu'une simulation de vie animalière. Même si on préfèrera vite s'occuper du mieux possible de ce qu'on a attrapé que de repartir à la chasse. Et puis le temps vous est limité dans un sens. En sachant qu'un symbole Soleil s'éteint quand vous brossez, shampouinez ou bien apprenez à faire le beau à votre Oscar, les journées passent plus vite qu'on ne le voudrait. Et les requêtes des clients ne durent pas dans le temps, il faudra donc apprendre à fixer des priorités.

Petit à petit, de nouvelles actions seront disponibles, comme la promenade où il vous faudra diriger votre chien ou autre vers les coeurs placés sur le chemin. L'icône sifflet signifiera que vous pourrez apprendre à votre pingouin par exemple à lever la patte, à s'asseoir, bref, à faire montre de savoir-vivre. Plusieurs essais seront nécessaires pour qu'il assimile ces mouvements une fois pour toutes. Pour vérifier l'avancée de l'éducation de votre chat, au hasard, des concours seront organisés dans le parc, dont un de vitesse et un autre où les tours préalablement appris vous seront d'une grande utilité. A vous de faire ce qu'il faut pour avoir des monstres de surpuissance.

Conclusion

Qu'a My Pet Shop : mes meilleurs amis pour se démarquer ? Un aspect collection qui permet de revenir de temps en temps sur le jeu en vue de posséder tous les animaux du soft. Pour le reste, Taito n'a pas vraiment pris de risque, mais force est de constater que cette frilosité n'empêche pas la mayonnaise de prendre plutôt bien. Vraiment pas indispensable pour les purs gamers, et intéressante pour ceux qui jouent encore à Nintendogs, l'expérience n'est pas ratée, contrairement à ce que l'on aurait pu croire. Mais il serait temps de passer à autre chose, messieurs les éditeurs.

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