Quatre ans plus tard
Quatre années séparent le jeu original de sa suite, quatre longues années qui auront permis au studio suédois d’embrasser définitivement les consoles next-gen et de les maîtriser au possible. Contrairement à son prédécesseur, Just Cause 2 a été spécifiquement bâti dans l’optique d’exploiter les supports next-gen et rien d’autre.
Dans ce second volet, nous incarnons de nouveau Rico Rodriguez, qui après avoir libéré l’île de San Esperito, part cette fois à la conquête de Panau, un archipel tropical fictif. Géographiquement parlant, on quitte l’Amérique centrale pour rejoindre l’Asie du Sud-Est. En théorie, on devrait obtenir un climat relativement proche, un climat de type tropical.
Mais les développeurs ont voulu s’évader quelque peu et ont préféré adopter une multitude de climats. Ainsi, dans cet archipel cohabitent éboulements de neige, tempêtes de sable, marécages et plages ensoleillées. Cela change effectivement de l’unique climat présent dans San Esperito, une diversité qui fonctionne à merveille.
L’archipel de Panau est composé en gros de quatre îles dotées de climats différents. Cela représente approximativement une aire de jeu de 1024 km², une aire tout simplement gigantesque. Le joueur sera amené à visiter ces îles dans le cadre de sa mission consistant ni plus ni moins à retrouver les traces d’un ancien collaborateur porté disparu.
Pour cela, il devra travailler pour le compte de trois factions se battant pour le contrôle de l’archipel. Pour l’heure, c’est le gouvernement qui est aux commandes de l’embarcation et tâche tant bien que mal de mater la rébellion. La progression scénaristique se fait à l’aide de trois sortes de missions : les missions d’agence, les missions de faction et les courses chronométrées.
Le concept force littéralement le joueur à explorer l’environnement et à causer un maximum de chaos. Grâce à ces expéditions, nous gagnons en points de chaos nous permettant de mettre la main sur un matériel élargi et de débloquer de nouvelles missions. Pour résumer, il est indispensable d’accomplir des missions de faction et de détruire les infrastructures gouvernementales pour progresser.
Plus grand, plus complexe
Les missions proposées sont relativement basiques et impliquent l’utilisation d’armes et de véhicules variés. Fort heureusement, dans la plupart des cas le joueur peut accomplir ces objectifs de diverses façons allant de la simple marche à pied au raid aérien. Il s’agit le plus souvent de tuer des opposants, de capturer des places fortes ou encore d’obtenir des renseignements.
Ces missions sont lourdement scriptées et mettent en avant la faiblesse de l’IA. Alliés et ennemis ont tendance à faire du surplace malgré le danger et les dégâts reçus. Ces missions parviennent aussi à souligner l’impressionnante diversité des véhicules qui sont plus d’une centaine et l’immensité de l’espace de jeu.
C’est toujours à la troisième personne que se déroule le jeu dans un archipel complètement dénué de limites physiques. Après avoir terminé le tutorial, nous sommes libres d’aller où on veut, d’explorer comme on l’entend les parages. L’exploration se fait aussi bien sur terre, en mer que dans les airs. Mais cette fois, il parait bien difficile de se perdre en pleine nature et d’avoir à marcher à pied pendant des dizaines de minutes.
Il est tout d’abord possible de faire appel au marché noir et de se faire livrer armes et véhicules ou encore d’effectuer des rapides transits moyennant finances. En cas justement d’insuffisance financière, il est possible d’imiter Spiderman et de voyager via les airs à l’aide du très utile parachute et de l’indispensable grappin.
Le grappin c’est la star du jeu, l’outil qui vous simplifie grandement la vie. Grâce à lui, il est possible de se tracter en parachute et de voyager à moindre coût. Il permet aussi de se sortir des traquenards ou encore de s’emparer en plein vol d’un véhicule donné comme les hélicoptères et les avions de chasse. Sa présence autorise la mise en place de cascades impressionnantes et irréalistes à la fois.
Le jeu possède un certain réalisme mécanique, mais il cherche aussi à se différencier de la concurrence en évinçant quelques principes mécaniques. Il est ainsi possible de réaliser des décollages à l’emporte-pièce, de clouer au sol une voiture à l’aide du fameux grappin ou encore d’accrocher un ennemi sur une bonbonne de gaz et le propulser dans les airs.
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Conclusion
Les mécanismes de jeu sont classiques et inspirés des actuels jeux de tir à la troisième personne. On regrette toutefois une approximation des mécanismes de visée privilégiant grandement l’imprécision. On retrouve cette imprécision dans le pilotage des véhicules maritimes et terrestres nécessitant un certain temps d’adaptation ou encore le GPS.
En plus de ces explicites missions, il est possible d’accomplir des objectifs annexes comme la collecte de valises, de crânes ou encore de caisses. Les caisses jouent un rôle important au même titre que les points de chaos ou encore l’argent. Elles nous autorisent à améliorer véhicules et armes, et par conséquent de gagner en efficacité.
Le titre possède, il est vrai, des missions répétitives et parfois exaspérantes, mais il est aussi doté d’une énorme superficie de jeu et de nombreuses missions annexes mettant justement en avant cette grandeur géographique. Cependant, il ne faudra pas compter sur le scénario pour nous tenir en haleine, il est seulement présent pour justifier un tant soit peu le chaos et les carnages.
Just Cause 2 est composé d’une unique campagne solo jouable à un joueur. A l’opposé de Grand Theft Auto IV, il ne possède pas de modes multi-joueurs ni même de modes co-op. Ceci dit, vu le nombre de choses à faire dans l’archipel de Panau, Just Cause 2 est à même de vous tenir occupé durant des dizaines et des dizaines d’heures.
Graphiquement, le jeu arbore des textures très correctes ainsi qu’une importante distance d’affichage. Les effets spéciaux comme les explosions ou encore les vagues de la mer sont particulièrement réussis. Idem pour les paysages et les décors dans leur ensemble. On regrette seulement la présence d’animations rigides et pas assez expressives.
Corrects et justement exploités, bruitages et bande sonore rendent l’aventure certainement plus dynamique. Mais tous deux manquent clairement d’implication et se montrent parfois exagérés. Même son de cloche au niveau des voix très stéréotypées.
Malgré les critiques et les imprécisions, Just Cause 2 n’en reste pas moins un très bon jeu d’action doté d’une forte durée de vie et d’une superficie de jeu incommensurable. Il se pose comme une alternative à Grand Theft Auto IV qui brille par son réalisme physique et scénaristique. Ici, il est plus question de fun et d’action qu’autre chose. Un titre à conseiller aux amateurs d’action.
Les images présentes dans le test sont issues de la version PC et ont un rôle purement illustratif.
+ Les plus
- Le grappin
- La durée de vie
- Les environnements
- La taille de l'archipel
- La diversité des véhicules
- Les moins
- Pas de co-op
- Missions répétitives
- Les doublages sur-joués
- Scénario quasi-inexistant
- Bruitages simplets et peu expressifs
- Imprécision des combats et du pilotage