Introduction
Alors que d'autres genres sont parfois délaissés, à tort la plupart du temps, le monde des courses, qu'il soit en circuit, en map ouverte sur des étendues citadines ou bien encore en free ride, est rempli de titres. Le comble, c'est que nombre d'entre eux se distinguent les uns des autres par quelques particularismes tous aussi intéressants. Un nouveau titre signifiait donc un nouveau particularisme. Et la spécificité de Fuel repose avant tout sur la dimension du monde qu'il offre à parcourir.
Car ce n'est pas moins de 14 400 km² que les développeurs ont mis à la disposition du joueur. Cela signifie un carré de 120 km par 120 Km. Une map que l'on traverse en plusieurs heures. Le tout évidemment sans aucun chargement. Un playground immense de la sorte ne pouvait laisser insensible les testeurs en mal de sensations fortes que nous sommes. Car si le jeu permet de remplacer parfois l'expérience réelle, c'est dans ses ultimes limites qu'il devient passionnant.
Histoire naturelle
Mad max n'est plus qu'un lointain souvenir pour les moins jeunes d'entre nous mais les visions sombres d'un futur post-apocalyptique se portent toujours aussi bien. Et Fuel ne déroge pas vraiment à la règle puisqu'il vous plonge dans un vaste monde aux paysages aussi remplis de nature dézinguée que vides de vie humaine. Du moins si l'on excepte les autres concurrents. Ce monde est donc en piteux état et malgré la pénurie de ressources, quelques hurluberlus ont décidé de se défier sur les engins à moteurs les plus variés.
Voici donc le pitch de Fuel, et franchement il n'y a pas de quoi sauter au plafond. D'ailleurs, si un mode carrière est présent dans ce jeu, on ne peut pas vraiment dire qu'il y ait une vraie trame d'histoire ou une progression réelle et visible. En fait, on aligne les courses les unes après les autres pour glaner des étoiles et débloquer la map petit à petit ou bien pour gagner du fuel, la monnaie locale, et pouvoir se payer de nouveaux bolides.
Mais cette carrière a au moins le mérite de vous mettre aux volants de plusieurs types de véhicules pour des épreuves endiablées. Cependant aucun liant ne vient à quelque moment que ce soit vous donner une bonne raison d'aller arpenter les terrains les plus vallonnés et les plus hostiles pour des montures motorisées si ce n'est l'ambition de montrer que l'on est le plus fort. On perd ainsi assez vite le goût du fight, l'œil du tigre, la bave aux lèvres.
Il est free, il a tout compris
On ne perd toutefois pas l'envie d'aller simplement se promener. Car si ce jeu propose pas loin de 200 courses différentes, ce qui vous l'imaginez fort bien, lui octroie un capital de durée de vie phénoménal, il se veut pratiquement avant tout un espace de liberté et de free ride total. Et le plus beau dans tout cela, c'est que ce n'est pas du free ride pour du free ride, mais du free ride utile. Vous y croyez ?
En tous les cas vous devriez. En effet, ce free ride permet d'accéder à d'autres options. De la sorte, il vous est possible de découvrir par exemple des points de vue qui vous autorisent à prendre une pause pour admirer ce qui vous entoure. Et vu la distance d'affichage qu'offre ce jeu, cela vaut parfois le coup d'œil. Autre exemple, en parcourant la carte de fond en comble, on trouve des véhicules spéciaux qui donnent accès à plus de véhicules pour les courses.
Mais bien sûr, on peut free rider pour le simple plaisir d'aller et de venir au milieu des différents univers de cette map gigantissime. Celle ci est découpée en 19 sous parties qui, nous vous le disions, se débloquent au fur et à mesure de votre progression. Vous pouvez passer d'un endroit à l'autre en passant par les routes, par les champs, par les forêts, par les monts enneigés... bref, c'est total liberté pourvu que vous ne plantiez pas votre véhicule dans l'eau !
Les histoires d'amour finissent mal
Malgré tout, malgré le bonheur que l'on peut ressentir à errer au gré de ses envies profondes d'espace et de liberté, malgré la totale autonomie dont on jouit, malgré les voyages d'héliports en héliports, il manque une certaine saveur à ce titre. Cela tient en grande partie à la conduite assez déroutante de nos petits bolides. Certes, on ressent facilement les différences de comportements entre une moto, un quad, un buggy ou un monster truck.
Mais en fait, quel que soit l'engin motorisé que l'on dirige, on a franchement l'impression de se retrouver aux commandes d'une baignoire a roulette, dont le comportement est tout sauf précis et à la vitesse vraiment mal retranscrite. Bien sûr, les compteurs de vitesse nous indiquent, surtout en début de carrière, que la vitesse atteinte n'est pas élevée mais on ne la ressent quasiment jamais. En outre, la distance d'affichage importante faire ressortir pas mal de défauts visuels.
En plus, si vous ne faites qu'enchaîner les courses, ou pire les recommencer, vous avez droit à des tonnes de chargements bien trop longs pour être oubliés. Mais le dernier point que nous souhaitions relever porte sur la gestion des collisions parfaitement aberrantes. Il suffit que vous rencontriez de profil un obstacle un brin relevé pour partir dans des cascades invraisemblables ou pire encore avoir droit à un respawn pénalisant et injuste.
Conclusion
Fuel, sous ses airs de premier de la classe qui en jetterait plein la vue, se contente d'être un jeu plaisant, surtout pour la partie free ride qu'il propose. Car pour le reste c'est soit du déjà vu soit ce n'est pas concluant. On pense surtout aux types de courses qui n'ont rien de transcendantes ou à l'IA assez prévisible et répétitive des joueurs adverses. En refaisant plusieurs fois une course, on retrouve alors systématiquement les mêmes comportements chez les bots.
Comme en plus il faut vraiment atteindre le niveau de difficulté légende ou aller se frotter à quelques défis corsés pour réellement avoir du fil à retordre, on en vient assez tôt à s'ennuyer. Et c'est franchement dommage car l'ambition des développeurs, à savoir faire la plus grande map jouable du monde, validée par le Guiness Book des records himself, avait été assumée. Sans malheureusement terminer le boulot par ailleurs.
Fuel est disponible sur Xbox 360 à partir de 57,78 €
+ Les plus
- Immmmeeeennnnnse
- Distance d'affichage
- Libre comme l'air
- Les moins
- Un peu creux
- IA de mollusque
- Collisions ridicules