Test Test Drive Unlimited 2

Test Drive Unlimited 1.5 ?

Connue pour avoir développé l’instable et décevant Alone in the Dark, la firme lyonnaise n’inspire malheureusement pas confiance tant cette dernière peine à concrétiser ses objectifs et surtout à séduire le public. Dans le cas de Test Drive Unlimited 2, il fallait surtout introduire un soupçon de nouveauté et abolir bon nombre de défauts logistiques.

Le jeu débute sans surprise avec le choix de son avatar ainsi qu’une succession de tutoriaux permettant de poser les bases du concept. Le joueur a pour principal objectif de gravir les échelons du championnat Solar Crown afin de remplir ses poches et surtout de progresser au sein de la thématique Compétition composée sans surprises d’objectifs purement sportifs.

Il existe trois autres thématiques que sont la Découverte, la Collection et pour finir l’Aspect Social. En accomplissant des objectifs dans chacun de ces thèmes, le joueur gagne un niveau global reflétant sa progression au sein des deux îles. La Découverte consiste en l’exploration des routes d’Ibiza et d’Oahu, en la prise de clichés panoramiques ou encore la collection de carcasses de voitures.

Comme son nom l’indique, la Collection comprend l’ensemble des biens matériels que le joueur peut amasser au cours de sa carrière. Sont compris les coupes de cheveux, les voitures, les meubles et pour finir les vêtements. L’Aspect Social se focalise sur les interactions entre le joueur et ses pairs. Son nombre d’amis et de compétitions en ligne auxquelles il aura participé sont comptabilisés.

Il existe une thématique supplémentaire exclusive au DLC « Casino Online ». Le DLC repousse le niveau maximum à 70, soit dix niveaux supplémentaires. La thématique Jeu sert à mesurer les habitudes de jeu du joueur qui pourra dans ce lieu de festivités jouer au Poker, à la Roulette ainsi qu’à des machines à sous. Il s’agit très franchement d’importantes sources de revenus à ne pas négliger.

S’agissant d’un croisement entre le genre automobile et les MMO, le joueur est libre de faire ce qui lui plaît une fois les tutoriaux terminés. Pour progresser rapidement, il suffit d’accomplir les missions du mode « solo ». Elles nous pousseront en premier lieu à sortir vainqueur de compétitions automobiles impliquant uniquement des joueurs contrôlés par l’IA.

Afin de participer à ces compétitions, il faut au préalable passer un permis de conduire tel un Gran Turismo. De plus, il faut se doter d’un véhicule d’une classe particulière afin de ne pas humilier la concurrence à bord de véhicules surpuissants. Les compétitions sont composées d’une flopée de courses de type différent.

La course classique, la course contre la montre, le passage radar et la course d’élimination en sont des exemples archi-classiques. Des événements viendront diversifier l’aventure, ils consisteront à jouer le taxi, à pister une voiture, à conduire proprement ou encore à livrer des voitures hors de prix dans le meilleur état possible. Il est aussi possible de défier en pleine rue des pilotes par simple appel de phares.

Des idées et du potentiel

La grande nouveauté du jeu tout d’abord est matérialisée sous la forme d’Ibiza, la première île jouable entièrement retranscrite par les développeurs. Compacte et dotée d’une intéressante variété, l’île en question possède aussi de nombreux chemins escarpés que seuls les véhicules tout-terrains peuvent emprunter à toute vitesse.

Exclusif au titre, le F.R.I.M est un mécanisme de jeu récompensant la prise de risque et les promenades libres. En roulant à toute vitesse, en frôlant des véhicules ainsi qu’en effectuant de longs dérapages et sauts, le public pourra gagner des sous à condition de ne jamais abîmer sa carrosserie. Autrement, il verra son décompte financier remis à zéro.

Hors compétition, le joueur peut visiter des lieux afin de personnaliser son véhicule (garage), son physique (clinique), son aspect vestimentaire (magasin de vêtements), agrandir son garage (concession) ou encore son parc immobilier (agence immobilier). Loin d’être utiles, les stations de lavage permettent de redonner un aspect neuf à un véhicule ayant effectué du tout-terrain.

L’accès à Oahu, la seconde île du jeu, sera autorisé une fois que le joueur aura atteint le niveau 10. Une fois sur place, le concept ne changement absolument pas et reste basé sur les quatre thématiques forçant ainsi le joueur à gagner des sous, à explorer les environs et à s’imposer lors de compétitions solos.

Jouer seul n’est pas franchement conseillé car les routes proposées par Eden Games peuvent se montrer longues et monotones. La composante en ligne est franchement indispensable pour apprécier pleinement le titre. En effet, lorsqu’il s’agit d’exploration, cette dernière prend tout son sens aux côtés de joueurs humains, en effectuant de simples balades.

Au niveau compétitif, on retrouve les mêmes mécanismes que le mode solo, à savoir les courses on ne peut plus organisées et les défis immédiats. Un mode copilote est présent mais il se montre foncièrement inutile. Des courses poursuites impliquant des joueurs humains sont au programme, tout dépend de notre proximité géographique vis-à-vis du hors-la-loi ou de notre casier judiciaire.

Il est aussi possible de créer ses propres tracés à l’aide d’un éditeur et de proposer à la clé de fortes sommes d’argent. Les compétitions entre clubs sont aussi possibles. Toutefois depuis le lancement du jeu, Eden Games n’a pas eu « le temps » de les rendre pleinement fonctionnelles la faute à une faille permettant de gagner rapidement de l’argent. L’aspect social est facilité par la présence de multiples listes contenant nos amis, nos membres de club, les inconnus que nous avons pu rencontrer à l’occasion de promenades ou encore les joueurs indésirables.

Les sessions en ligne sont limitées à huit joueurs, pour rester en groupe fermé il convient d’ajouter les joueurs à notre liste d’amis ou encore de se lier afin de rendre la connexion entre ces joueurs stable. Les deux premières semaines de jeu ont été entachées par de dommageables instabilités serveurs touchant aussi bien le jeu original que le DLC Casino Online. Aujourd’hui, la situation se veut plus rassurante, les déconnexions intempestives se font rares.

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Un visible manque de temps

Test Drive Unlimited 2 est un jeu accessible, très arcade supportant uniquement les dégâts visuels. Les collisions contre des éléments du décor ou d’autres voitures sont très génériques à l’instar du premier opus. Au moins, les responsables ont pris la peine de rectifier le mode Hardcore enfin doté d’une gravité terrestre et non lunaire.

Les modes d’assistance complète et sport permettent aux nouveaux venus de piloter sans accrocs les différents véhicules. Pour avoir le contrôle intégral de son bolide, il est conseillé d’opter pour le mode Hardcore. Ce mode souligne aussi les légères différences séparant les bolides de course. Les deux roues sont pour l’heure absentes du concept.

Sur papier, Test Drive Unlimited 2 a de quoi  séduire les joueurs sur le long terme. Mais il présente de nombreuses et visibles carences plombant véritablement l’expérience de jeu. Eden Games a par exemple supprimé la vente aux enchères ainsi que la possibilité de zoomer sur la mini-carte GPS. Des retraits tout bonnement incompréhensibles.

En effet, dans ce second épisode, il est possible d’apposer des vinyles et de créer des motifs complexes sur les voitures. Il aurait été sympathique de pouvoir se procurer ou de vendre ses créations à d’autres joueurs humains. On regrette de plus la lenteur de l’interface et le comportement basique de l’intelligence artificielle.

Le titre déçoit aussi au niveau purement technique, il possède un effet de clipping des plus violents et une fluidité pas toujours au top. Il suffit d’arpenter les rues d’une ville pour s’en convaincre. Malgré l’emploi d’un PC capable de faire tourner un Crysis 2, le titre présente tout de même de surprenantes saccades.

Au niveau artistique, la situation est plus contrastée. D’un côté, nous avons des décors et des voitures modélisées avec précision, de l’autre des personnages et des doublages affreux. Les environnements sont satisfaisants mais ils manquent cruellement de vie. Bien que présent, le cycle jour/nuit et la pluie ne contribuent pas à la dynamique de la ville d’Ibiza connue pourtant pour ses festivités.

La bande sonore est variée, elle est composée sans surprise de titres moyennement célèbres pour éviter d’alourdir les frais de licences. Les bruitages jouent quant à eux timidement leur rôle et manquent cruellement d’impact. Ils se montrent trop en retrait pour se sentir véritablement à bord de véhicules d’exception.

En l’état actuel des choses, on ne peut pas dire que Test Drive Unlimited 2 soit un jeu complet, fini et parfaitement optimisé. On peut sentir à presque tous les niveaux que les développeurs ont manqué de temps, qu’Atari a mis la pression sur les responsables pour ne pas repousser davantage l’échéance. Du coup, on se retrouve aujourd’hui avec un concept potentiellement énorme, un potentiel gâché par un manque d’optimisation et de temps. Les choses finiront peut-être par s’arranger à force de patchs et de mises à jour, en tout cas on l’espère.

Configuration de test :

• Asus Rampage II Extreme
• INTEL Core i7 920 (2.66Ghz)
• 4Go DDR3-1600
• nVidia GeForce 280GTX
• Samsung SyncMaster T240MD