On prend les mêmes et on recommence
Ces nouveautés sont loin de révolutionner le modèle déjà en place, elles se placent pour ainsi dire dans une large optique de continuité face à un excellent concept qui a déjà fait ses preuves. Connue pour avoir imposé un efficace concept au travers de l’univers Warhammer 40K, la firme américaine tient à assurer sa pérennité au travers d’un certain conservationnisme.En effet, Warhammer 40000 : Dawn Of War - Dark Crusade (consultez notre test) et Company Of Heroes partagent le même concept de capture de points de contrôles repartis régulièrement à travers une carte donnée. Grâce à cette maîtrise du terrain, nous serons à même de collecter des ressources (humaines, matérielles et logistiques) qui nous serviront à agrandir et équiper suffisamment nos hommes.
Comme son nom ne l’indique pas forcément, Company Of Heroes fait la part belle à la Seconde Guerre mondiale en laissant les Space Marines et autres Eldars loin derrière. Sous des airs de RTS on ne peut plus banals, Opposing Fronts tient à reprendre fièrement le concept initialement posé. Il ne sera ainsi pas question de bâtir une vaste armée comme pourrait le faire un Tiberium Wars ou un Supreme Commander.
Tel un Ground Control, nous devrons gérer au mieux notre armée en attente de renforts que l’on invoquera à l’aide de ces points de contrôles. La micro-gestion restera un point essentiel du jeu dans le sens où toute perte militaire aura de fâcheuses conséquences sur notre combat. Bien moins bourrin que ses homologues, le titre de THQ innove quelque peu.
Le réalisme en première ligne
Afin de contrebalancer l’absence d’industries militaires lourdes, nous devrons compter entièrement sur les capacités de nos unités évolutives dans le temps. D’une part, nous pouvons améliorer physiquement les tanks en y apposant par exemple des chaînes anti-mines ou encore une tourelle défensive.D’autre part, ces mêmes unités peuvent gagner en expérience jusqu’à même gagner des grades militaires synonymes d’efficacité supérieure. Cette compétence est passive et s’obtient tout simplement en tuant de nombreux ennemis. Il sera fort heureusement possible de construire des structures défensives autour des précieux points de contrôles. Bien que présente, la construction d'unités n'est là que pour contrebalancer un concept mais ne se pose point comme un aspect essentiel du jeu, cette opportunité s'avère en effet limitée.
Dans un souci constant de réalisme, nos troupes auront pour devoir d’exploiter correctement le terrain environnant qu’il s’agisse de collines, d’immeubles en ruines ou même de carcasses de voitures. Tous ces abris de fortune offrent un degré de couverture différent, en ayant toujours en tète qu’ils sont destructibles.
Les lances roquettes tout comme les chars peuvent en effet sous le poids des projectiles explosifs faire céder de tels édifices ce qui aura pour conséquence immédiate d’apporter une mort instantanée. La topologie du terrain joue aussi un important rôle dans la bonne exploitation de notre armée, être en hauteur offre un meilleur champ de vue alors qu’au contraire en contrebas ce dernier diminue drastiquement.
Historiquement respectueux
Le jeu n’hésitera pas à mettre à contribution toutes ces spécificités militaires qu’il faudra maîtriser tant bien que mal. Alors que le jeu originel possédait en tout et pour tout une seule campagne militaire, Opposing Front fera état de deux différentes trames scénaristiques conceptuellement opposées.La première campagne nous offre l’opportunité d’incarner les Britanniques durant pas moins de neuf missions dans lesquelles il nous faudra organiser la contre attaque alliée suite aux échecs rencontrés durant la capture de Caen dès la première journée du débarquement en Normandie.
La fameuse capture de la Colline 112 sera aussi au programme au même titre que sa défense. Comme on peut le voir cette campagne tourne autour de la libération de Caen et bien sûr de la bataille de Normandie qui se soldera par une victoire alliée le 8 Août 1944 après plus de deux mois de combats intensifs.
Aux commandes de la Panzer Elite, notre rôle de commandant des armées sera de diriger de main de maître la contre offensive allemande face à la célèbre Opération Market Garden, opération censée repousser la Wehrmacht aux limites du Rhin en partant des Pays-Bas à travers huit haletantes missions.
Un difficile équilibre des forces
On notera au passage l’arrivée d’une dynamique météorologique des plus réussies qui soit. Bien qu’elle n’ait à proprement parler aucune incidence sur l’efficacité des troupes et de leurs comportements, cet aspect visuel apporte au jeu un gain artistique non négligeable.
La British 2nd Army possède un profil militaire résolument tourné vers la sécurité et la stabilité. Elle sera ainsi capable de bâtir des postes de défense avancés ou bien creuser d’efficaces tranchées. De plus, toutes les unités à pied seront en mesure de changer à la volée leur comportement en fonction de leur vitesse de déplacement et de leur temps de réaction.
Associés aux troupes dites conventionnelles, les Capitaine, Lieutenants et autres chars de commandement augmenteront significativement l’efficacité du groupe donné. Et c’est de cette manière que le joueur pourra renverser le cours de la bataille en faisant usage de tels mécanismes loin d’être évidents je l’avoue.
La Panzer Elite se concentre d’avantage sur la vitesse et les véhicules motorisés permettant d’être au four et au moulin. Bien moins défensives, les troupes nazies compensent leur manque de potentiel défensif en faisant appel à des autochenilles lourdement armées mais peu protégées au niveau aérien.
L'intelligence artificielle n'hésitera pas à exploiter sans vergogne ces faiblesses, mais n'offre aucune amélioration par rapport au précédent opus. Il en est visiblement de même au niveau du contrôle des unités tournant autour de waypoints, un point faible loin d'entacher ce vaste ensemble.
Mission accomplie
Les célèbres Jagdpanther accompagnés d’une Luffwaffe en déclin sauront néanmoins rééquilibrer un ensemble sagement établi. La pratique de le Terre brûlée trouvera sans l’ombre d’un doute ses adorateurs. Comme son nom l’indique, cette doctrine permet au joueur d’utiliser tous les moyens possibles pour ralentir la progression de l’ennemi. Créer des barrages routiers, détruire les ponts ou encore piéger les immeubles sont des options parmi tant d’autres.Inchangé, le Essence Engine a su négocier le virage DirectX 10 afin d’y implémenter des explosions volumétriques, de meilleures textures, des ombres plus fines ainsi que l’apparition de nouveaux éléments décoratifs en marge d’un meilleur contraste général.
Cela n’est dans l’immédiat pas transcendant, mais il faut tout de même saluer cette initiative que peu des développeurs mènent à terme et qui présente au final une visible différence artistique. Un an après, le jeu ne semble souffrir d’un quelconque manque graphique et se targue même à nous offrir des effets météorologiques à couper le souffle. L’interactivité sera omniprésente et bénéficie elle aussi d’un élargissement.
Jouant un rôle capital dans la bonne immersion du joueur, l’aspect sonore se montre toujours aussi impressionnant au point même de relever un ensemble déjà bien fourni. Les bruitages tout comme la bande son se révèlent être d’excellentes qualités en comparaison des titres actuels.
Que dire de plus sur Opposing Fronts si ce n’est que le jeu a su confirmer avec brio son statut d’incontestable référence en la matière. Pour un simple stand-alone, THQ a mis tous les moyens disponibles pour s’imposer une fois de plus et c’est désormais chose faite !
Configuration de Test :
- ASUS P5B
- Intel Core 2 Quad Q6600
- Corsair PC6400 4096Mo XMS2 TwinX (4x1024Mo) Pro
- nVidia Geforce 8800 GTX O/C @ 620Mhz/1020Mhz (GPU/GRAM)
- SoundMAX HD Audio
- Seagate 500Go 7200RPM S-ATA 2 RAID 1
- Iiyama ProLite E430S
+ Les plus
- L'ambiance de guerre
- Des graphismes de grande qualité
- Un aspect sonore majestueux
- Les moins
- Une pathfinding pas évident
- IA stagnante