
Elle envisage récupérer 16,6 millions d'euros de dommages et intérêts de la part d'Azureus et 3,7 millions en provenance de Morpheus. D'après Associated Press, Jérôme Roger, directeur général du groupe, a déclaré vouloir " sanctionner ces sociétés en ordonnant l'arrêt immédiat de ces activités illicites " et " obtenir la réparation du préjudice subi ". " Cette action a des limites évidentes et elle n'exclut pas, bien au contraire, la nécessité d'un plan d'ensemble pour réduite la piraterie numérique. Pour nous, il est urgent d'explorer des mesures complémentaires ", a t-il ajouté selon ZDNet.
L'industrie du disque, de manière générale, estime en effet que le téléchargement illégal engendre un manque à gagner pour ce secteur. Or, rien ne dit qu'un " pirate " téléchargeant 50 albums aurait investi l'équivalent monétaire dans l'achat de disques physiques. Rien ne dit non plus qu'il en aurait les moyens. " Près de 95% des fichiers musicaux qui circulent sur la Toile le sont sans autorisation des producteurs de musique. (...) Si on pouvait déjà ramener la piraterie à un niveau de l'ordre de 30% et quelque, ce serait une grande victoire ", mais " c'est à titre indicatif ", a renchéri le DG de la SPPF. Des chiffres qu'il convient de prendre avec des pincettes.
En outre, la SPPF, se basant sur la loi DADVSI ( Droits d'auteur et droits voisins dans la société de l'information ), attaque des éditeurs de logiciels peer-to-peer ( ou d'échanges de fichiers ) qui, faut-il encore le rappeler, ne sont pas nécessairement utilisés à des fins illégales. Affaire à suivre.