Le marché des processeurs mobiles, au coeur des smartphones et des tablettes, est longtemps resté l'apanage de quelques grandes sociétés (Texas Instruments il y a quelques années, Qualcomm ou MediaTek aujourd'hui) proposant des plates-formes standard ou légèrement adaptées pour les besoins des fabricants.
Le groupe Apple a été l'un des premiers à sortir de ce schéma pour développer ses propres processeurs, ce qui a donné la famille Apple Ax, avec une personnalisation poussée (coeurs du CPU, architecture du GPU...) introuvable ailleurs.
Le géant coréen Samsung lui a emboîté le pas avec une intensification des efforts en 2015 via l'Exynos 7420, solution de référence pour l'ensemble de ses smartphones haut de gamme, et l'annonce d'un Exynos 8890 avec des coeurs 64-Bit spécifiques.
Au-delà, le groupe chinois Huawei est lui aussi engagé dans la conception de ses propres processeurs, illustrée par l'arrivée du SoC Kirin 950 qu devrait rapidement se retrouver dans ses appareils mobiles haut de gamme.
D'autres fabricants prennent le train de cette tendance en marche. LG Electronics a commencé à s'y intéresser avec une série Nuclun dans certains de ses modèles et qui pourrait se poursuivre par un SoC Nuclun 2 peut-être gravé en 14 nm chez Intel. Même Google est soupçonné de chercher à développer ses propres solutions pour les produits Nexus.
Enfin, selon Digitimes, le groupe Sony Mobile chercherait lui aussi à disposer des ses propres processeurs pour créer de la différenciation sur ses modèles Xperia. Des fabricants chinois pourraient faire de même en passant par la société taiwanaise Global Unichip.
Ces mouvements en coulisses posent déjà la question de leur impact sur les résultats des principaux acteurs du marché, tels que Qualcomm ou MediaTek, et sur la croissance du nouveau venu, le chinois Spreadtrum.