"Libérez votre Android", la nouvelle campagne de la FSFE est claire. L'association tient à rappeler que sous son apparence "libre" l'OS de Google ne vous place pas dans un monde idéal de transparence. Bien au contraire, les applications et autres logiciels ont, sur Android aussi, la volonté, pour certaines, de vous suivre, de tracer vos habitudes, de prendre possession de votre téléphone pour ne plus en partir. Tout ce que vous installez sur votre téléphone peut comporter des risques comme les applications, tel que Twitter ou Path qui ont fait parler d'elles concernant l'enregistrement de vos carnets d'adresses.
Autant dire que partout, sur Internet ou sur mobile, l'utilisateur est destiné à être poursuivi, ses habitudes décortiquées et ses données personnelles partagées à son insu. La situation n'est cependant pas une fatalité et c'est pourquoi la FSFE a décidé de s'adresser aux utilisateurs Android et de leur offrir des pistes pour "reprendre le conctrôle de leur appareil".
Il faut avouer que si l'alternative de passer sur une interface plus transparente est possible, elle nécessite tout de même de réaliser quelques manipulations, une situation qui ne met pas tout le monde à l'aise. Mais l'évolution vers des distributions alternatives reste légale et permet aux plus bidouilleurs de garder la main sur leur téléphone. Par exemple, il sera possible à un "ancien smartphone" de connaître plus de mise à jour d'Android que ne le permet le constructeur, à la base. Ces smartphones ne pourront cependant pas être mis à jour avec les dernières versions de l'OS, la puissance de l'appareil restant égale à elle-même.
La FSFE recommande donc aux utilisateurs de passer par une ROM non-officielle, dont la plus connue actuellement est Cyanogenmod. Ce type d'interface est développée à partir du code source de Google et celle choisie par la FSFE est celle qui suscite le plus d'engouement de la communauté qui ne cesse de l'améliorer.
Autre alternative, délaisser l'Android market au profit de F-Droid, qui propose lui aussi toutes sortes d'applications libres. Tout n'est pas grand public, l'interface n'est pas rutilante. Reprendre possession de son Android c'est devoir accepter de prendre des chemins de traverse et d'utiliser des applications méconnues, différentes des Twitter et Cie. Ce qui n'est pas une résolution facile à prendre pour la majorité des utilisateurs.
La FSFE milite activement pour la protection des utilisateurs et un usage mobile complètement transparent. Une initiative qui séduit et qui devrait certainement encore prendre son essor face à la méfiance qu'instaurent les géants de l'Internet et leur politique de confidentialité toute relative.