Après l’espace, la Russie souhaite concurrencer les États-Unis dans un domaine totalement différent : Internet, au travers des moteurs de recherche.
Même avec le soutien de l’état, Sputnik pourrait avoir beaucoup de mal à s’imposer en Russie. Sur son site, Yandex revendique 62 % de l’ensemble du trafic lié à la recherche en Russie.
Mais de récents événements ont déstabilisé la société, Yandex a perdu son Co fondateur, Ilya Segalovich, au mois de juillet et la société a vu le cours de son action chuter en bourse.
Puisque Yandex est le leader du marché en Russie et que Google est à l’affut avec 25 % du trafic, Rostelecom pourrait lancer Spoutnik au moment idéal et profiter d’un ensemble de facteurs favorable à une adoption massive des utilisateurs.
Rostelecom a déjà dépensé plus de 20 millions de dollars dans le développement de son moteur, qui devrait être accessible depuis l’adresse www.sputnik.ru à partir du premier trimestre 2014.
Si le gouvernement russe annonce actuellement la volonté d’une indépendance nationale vis-à-vis des services Internet, on peut également se poser la question du contrôle qui sera fait de ce moteur de recherche et de la censure ou de la propagande déployée sur ce dernier.
