La naissance de la Symbian Foundation, et avec elle son programme de transformation du système d'exploitation mobile Symbian en une plate-forme open source, marque un nouveau temps dans l'industrie mobile.
Ce changement de stratégie intervient au moment où les systèmes Linux Mobile ( principalement Google Android et LiMo Platform ) s'apprêtent à conquérir le marché des smartphones. Mais ces plates-formes, fonctionnant sur le même mode, n'auraient-elles pas intérêt à se réunir ?
Déjà, la question d'une collaboration étroite entre Symbian et Google ne serait pas exclue, de l'aveu même de Nigel Clifford, dirigeant de Symbian Ltd. Mais pour certains analystes, cette entente pourrait aller beaucoup plus loin, jusqu'à la fusion des deux systèmes d'exploitation.
Jack Gold, analyste pour J. Gold Associates, prédit l'annonce d'un tel rapprochement à très court terme, dans les trois à six mois prochains. Son hypothèse ne repose pas sur des indiscrétions obtenues auprès des représentants des plates-formes mais plutôt par rapport aux conditions actuelles du marché.
Réduire la fragmentation
Les acteurs des deux camps auraient ainsi tout intérêt à se rapprocher pour réduire la fragmentation des plates-formes et assurer une forte présence grace à un système unique profitant de l'expérience accumulée de Symbian et de l'engagement de l' Open Handset Alliance, avec ses industriels influents, pour Android.
D'autant plus que certaines sociétés sont présentes à la fois dans l'écosystème Symbian et dans celui d' Android. Plutôt qu'une concurrence entre les deux plates-formes, l'unification aurait des conséquences positives par la suite, avec des développeurs n'ayant pas à choisir entre l'un ou l'autre, ou à développer plusieurs versions de leurs applications et services tout en ayant accès à un très large marché aux multiples acteurs et en évitant dans une certaine mesure le verrouillage imposé par les opérateurs ( cas des Etats-Unis, notamment ).
Une fusion gagnant-gagnant
Pour Jack Gold, si une fusion entre Symbian et Android devait avoir lieu, il ne faudrait pas longtemps avant que la LiMo Foundation ( qui a déjà absorbé le LiPS Forum, première étape de réduction de la fragmentation des plates-formes LiMo ) cherche également à se rapprocher.
" Le marché mobile a besoin d'un certain niveau de consolidation des plates-formes s'il veut vraiment progresser, alors que les développeurs doivent actuellement lutter pour proposer leurs produits sur tant de systèmes différents ", note l'analyste.
" La combinaison des forces d'Android et de Symbian serait positive pour l'industrie entière, mais aussi pour Symbian et Google. Elle favoriserait la mise à disposition des applications et services, avec peu de contraintes. Tout le monde en sortirait gagnant ", a-t-il indiqué.
Selon Jack Gold, une fusion Symbian / Android serait particulièrement dommageable à Apple sur le long terme, dans la mesure où la firme à la Pomme, unique fournisseur du terminal iPhone et de son système d'exploitation, pourrait être marginalisé face à une immense coalition d'industriels disposant d'un système d'exploitation mobile commun. Un scénario qui n'est pas sans rappeler celui du monde des ordinateurs et de l'écart de distribution entre Windows et Mac OS.
Tout ceci procède d'une certaine logique mais devra être confronté à la réalité des intérêts de chaque protagoniste. Et pour le moment, Symbian domine très largement la sphère des smartphones tandis qu' Android n'a pas encore été confronté au marché.
Ce changement de stratégie intervient au moment où les systèmes Linux Mobile ( principalement Google Android et LiMo Platform ) s'apprêtent à conquérir le marché des smartphones. Mais ces plates-formes, fonctionnant sur le même mode, n'auraient-elles pas intérêt à se réunir ?
Déjà, la question d'une collaboration étroite entre Symbian et Google ne serait pas exclue, de l'aveu même de Nigel Clifford, dirigeant de Symbian Ltd. Mais pour certains analystes, cette entente pourrait aller beaucoup plus loin, jusqu'à la fusion des deux systèmes d'exploitation.
Jack Gold, analyste pour J. Gold Associates, prédit l'annonce d'un tel rapprochement à très court terme, dans les trois à six mois prochains. Son hypothèse ne repose pas sur des indiscrétions obtenues auprès des représentants des plates-formes mais plutôt par rapport aux conditions actuelles du marché.
Réduire la fragmentation
Les acteurs des deux camps auraient ainsi tout intérêt à se rapprocher pour réduire la fragmentation des plates-formes et assurer une forte présence grace à un système unique profitant de l'expérience accumulée de Symbian et de l'engagement de l' Open Handset Alliance, avec ses industriels influents, pour Android.
D'autant plus que certaines sociétés sont présentes à la fois dans l'écosystème Symbian et dans celui d' Android. Plutôt qu'une concurrence entre les deux plates-formes, l'unification aurait des conséquences positives par la suite, avec des développeurs n'ayant pas à choisir entre l'un ou l'autre, ou à développer plusieurs versions de leurs applications et services tout en ayant accès à un très large marché aux multiples acteurs et en évitant dans une certaine mesure le verrouillage imposé par les opérateurs ( cas des Etats-Unis, notamment ).
Une fusion gagnant-gagnant
Pour Jack Gold, si une fusion entre Symbian et Android devait avoir lieu, il ne faudrait pas longtemps avant que la LiMo Foundation ( qui a déjà absorbé le LiPS Forum, première étape de réduction de la fragmentation des plates-formes LiMo ) cherche également à se rapprocher.
" Le marché mobile a besoin d'un certain niveau de consolidation des plates-formes s'il veut vraiment progresser, alors que les développeurs doivent actuellement lutter pour proposer leurs produits sur tant de systèmes différents ", note l'analyste.
" La combinaison des forces d'Android et de Symbian serait positive pour l'industrie entière, mais aussi pour Symbian et Google. Elle favoriserait la mise à disposition des applications et services, avec peu de contraintes. Tout le monde en sortirait gagnant ", a-t-il indiqué.
Selon Jack Gold, une fusion Symbian / Android serait particulièrement dommageable à Apple sur le long terme, dans la mesure où la firme à la Pomme, unique fournisseur du terminal iPhone et de son système d'exploitation, pourrait être marginalisé face à une immense coalition d'industriels disposant d'un système d'exploitation mobile commun. Un scénario qui n'est pas sans rappeler celui du monde des ordinateurs et de l'écart de distribution entre Windows et Mac OS.
Tout ceci procède d'une certaine logique mais devra être confronté à la réalité des intérêts de chaque protagoniste. Et pour le moment, Symbian domine très largement la sphère des smartphones tandis qu' Android n'a pas encore été confronté au marché.
Source :
ComputerWorld