Conformément à une directive européenne devant être transposée dans la législation française d'ici le 25 mai 2011, le gouvernement a annoncé qu’il allait encadrer l’usage des cookies sur Internet.
Comme l'a précisé le ministère de l’Industrie, ne seront pas concernés les cookies simplifiant la navigation comme ceux conservant l'identifiant et mot de passe de l’utilisateur sur un site de vente en ligne par exemple, mais ceux utilisés dans le cadre de la publicité ciblée pour proposer des publicités plus en rapport avec les centres d’intérêt de l'internaute.
Cet encadrement vise à éviter les dérives et à protéger la vie privée des internautes, avec des cookies que l'on estime souvent utilisés de manière excessive et qui vont parfois trop loin dans la collecte d’informations. Il va se traduire par l’obligation d’informer l’internaute sur l’usage exact du cookie et de lui demander l’autorisation d’installation au préalable.
Pour certains, comme Jérôme de Labriffe, président du bureau de promotion de la communication interactive IAB France, interrogé par l’AFP, c’est de " l'aberration totale ". Il est d’accord " sur le principe de donner la main à l’utilisateur ", mais indique qu’ " imposer une restriction très contraignante sur les cookies est quasiment inapplicable ". Selon lui, " ça va devenir ingérable de devoir lui demander son assentiment à chaque fois qu'il ouvre une page ! ".
De son côté, Jérémie Zimmerman, de La Quadrature du Net, déplore le fait que " la directive prévoit plusieurs exceptions que les opérateurs vont immédiatement prévoir dans leurs conditions générales, afin de contourner la loi ". Selon lui, " cela pourrait donner lieu à des questionnements juridiques intéressants, mais il y a fort à parier qu'ils vont s'engouffrer dans cette faille ".