Un retour très attendu
Très ambitieuse, la série Fable ne s’est pas imposée par le plus grand des hasards, elle a su capter l’attention des joueurs et susciter un grand engouement. Beaucoup de promesses effectuées par les développeurs n’ont pas été tenues, mais dans l’ensemble Fable premier du nom a su grandement attirer l’attention des joueurs de tout âge.Fable 2 se place dans une optique similaire et vise comme son nom l’indique à poursuivre le concept édicté par le jeu original. Il se démarque cependant par sa trame scénaristique quelque peu différente qui laisse le précédent héros loin derrière. Malheureusement, au cours de cette présentation, l’histoire fut mise en retrait au profit néanmoins de nombreuses améliorations.
Peter Molyneux a voulu en effet conserver l’effet de surprise et laisser le joueur découvrir ce complexe scénario riche en rebondissements. On y incarnera toujours un héros en quête de grands exploits, libre à nous de choisir entre le bien et le mal. Durant l’ensemble des quêtes principales et secondaires, de tels choix nous serons offerts.
A force d’accumuler de lourdes décisions, nous allons bien entendu trainer derrière nous une certaine réputation qu’il va falloir entretenir sans l’ombre d’un doute. D’ailleurs ces quêtes secondaires peuvent tout à fait être évincées par le joueur occasionnel qui s’évertuera en premier lieu à faire avancer la trame scénaristique.
Accessible et complexe à la fois
Mais elles permettent de mieux cerner l’univers et d’interagir plus profondément avec celui-ci. Des récompenses financières et matérielles seront aussi au programme pour motiver les fans et les pousser à agir au mieux. Bien que cette liberté d’évolution puisse être déconcertante, les débutants trouveront rapidement leurs marques grâce à un système de combat ultra simple.Trois boutons suffiront largement pour employer armes blanches, armes à feu et pouvoirs magiques. Le concept allie simplicité et diversité, il permet aussi bien des pressions continues sur les boutons que des enchainements dirons-nous plus tactiques. En alternant entre ces trois attaques et les quelques combos présents, les duels deviennent tout d’un coup plus complexes.
A la manière d’un Devil May Cry 4 (consultez notre test), le jeu récompense gracieusement les joueurs techniques selon leur style de combat. Diversifier nos attaques nous permettra de gagner plus de points d’expérience grâce à un certain système de notation. Ces points offrent l’accès à des compétences nouvelles comme le tir de précision ou des mouvements d’exécution.
Omniprésent, le chien apparait bien plus qu’un simple gadget. Son amour inconditionnel nous permettra de surmonter des situations difficiles et de découvrir des quêtes secondaires. Il agira comme une sorte de guide visuel sans pour autant nuire à notre liberté. Car l’on peut tout à fait ignorer ses aboiements voire l’abandonner en pleine foret.
Des nouveautés disséminées
Minimaliste, l’interface n’apparait que lorsqu’elle est utile et surtout mise à contribution. Cette décision on ne peut plus efficace permet de contempler longuement les décors qui pêchent certainement par leur finesse texturale. En revanche, leur grande cohérence et leur richesse artistique nous ferons rapidement oublier ces défauts.Pour ne point désorienter le joueur, le jeu fait appel à une trainée lumineuse pour nous indiquer le plus court chemin menant à notre prochaine quête principale. Un moyen efficace de compenser l’absence explicite de carte et simplifier nos excursions. Soucieux de nous maintenir en haleine, les développeurs ont sagement repartis ces nouveautés durant l’histoire entière.
Approximativement toutes les cinquante minutes de jeu, une nouveauté fera son apparition pour relancer l’intérêt du titre et nous pousser à découvrir ce vaste univers placé sous le signe de la liberté. Il sera comme toujours possible d’assassiner des personnages non-jouables en toute impunité par simple désir de vengeance.
Au programme, les interactions sociales gagnent en complexité et déclenchent un mini-jeu basé sur le timing. Elles permettent aussi bien d’accomplir nos objectifs que de trouver l’âme sœur ou l’âme frère. La tromperie est autorisée quoique risquée. On peut ainsi collectionner un nombre impressionnant de conquêtes, gare cependant à rester discret.
Réaliste au possible
Comme dans la vraie vie, si notre fiancée ou notre femme venait à découvrir le pot aux roses, elle s’arrangerait sans aucun doute à nous rendre la vie impossible. L’ensemble inclut même des maladies sexuellement transmissibles, ce qui nous poussera à utiliser des préservatifs pour nous préserver de telles infections ou bien éviter de donner la vie à un enfant.Qu’il soit désiré ou non, l’enfant tout comme notre famille est placée sous notre responsabilité légale et morale. Leur intégrité peut être menacée par le joueur lui-même ou bien ses violents détracteurs. A force de cambrioler les maisons environnantes ou de jouer le tête dure, le destin fini par nous rattraper.
Pour entretenir notre famille tous les moyens sont bons. Ils vont du difficile travail manuel aux investissements immobiliers. Toutes les habitions peuvent être achetées et servir de sources de revenus. Attirer des locataires dans nos bâtisses nous permettra de gagner régulièrement de l’argent, toutes les cinq minutes en fait.
Même la console éteinte, le jeu continue de comptabiliser ces gains qui nous seront remis lors de notre prochaine partie, un véritable plus. Grande nouveauté, le mode coopératif impose très peu de limites et se concentre davantage sur le plaisir de jeu. Il permet entre autres de finir entièrement le jeu ou bien de s’échanger des objets sans avoir à passer par un complexe menu.
Liberté quant tu nous tiens
Tous les joueurs connectés sur le Xbox Live seront présents dans le monde de Fable 2 sous la forme d’une sphère lumineuse. En une simple pression, un joueur donné peut rapidement rejoindre notre session privée, un concept simple et efficace. Source de réalisme, les bruitages savent comme toujours retranscrire parfaitement un lieu et lui conférer une excellente cohérence.Le souci du détail est une nouvelle fois responsable de notre immersion totale, bref de l’excellent travail. La bande sonore, toujours orchestrée par le grand Russell Shaw, jouit une parfaite réalisation et se compose aussi bien de nouveaux que d’anciens thèmes.
Malgré le peu de temps passé sur le jeu, nous ressortons de cette présentation franchement convaincu des capacités du jeu. Certes, il pêche sur certains aspects et ne s’avérera pas aussi idyllique qu’il peut le paraitre. Mais l’ensemble a bel et bien évolué vers une plus grande liberté et un réalisme plus grand encore.
Fable 2 a-t-il les capacités pour devenir le meilleur RPG de l’année 2008 ? Très certainement, ces quatre longues années de développement ont permis aux développeurs de corriger leurs erreurs et d’apporter de réelles nouveautés. Le jeu devra composer avec des grands comme Fallout 3, il n’en reste pas moins un sérieux prétendant et surtout une future référence vidéoludique. Vivement sa sortie !
Date de sortie prévue pour le 24 octobre 2008 sur Xbox 360.