Une question de choix
Dark Sector se déroule en pleine guerre froide dans un pays européen imaginaire permettant logiquement d’éviter les représailles et autres plaintes. Notre héros Hayden Tenno est alors envoyé sur place dans le but d’assassiner un excentrique scientifique. Malheureusement, ce dernier sera confronté à des difficultés majeures qui vont le contraindre à subir une importante infection.Non content de démultiplier la force physique de son hôte, ce virus va littéralement transformer le bras droit de notre protagoniste en une véritable arme de destruction. Le fameux glaive dont nous avons tant entendu parler provient de cette infection qui sera temporairement contenue grâce à un puissant sérum.
Mêlant action et infiltration, Dark Sector privilégie en premier lieu les combats et autres massacres à moyenne et courte portée que le joueur commun ne manquera pas de maîtriser en une dizaine de minutes. Le tutorial joue d’ailleurs à merveille son rôle formateur en nous permettant aussi bien d’évoluer discrètement que violemment.
Tout dépend en définitive du joueur et de sa capacité à s’adapter à l’environnement. Ce dernier jouera d’ailleurs un important rôle logistique nous permettant d’abattre plus sereinement nos ennemis et d’avancer dans la trame scénaristique. Au fur et à mesure que notre héros maîtrise ses pouvoirs, celui-ci sera à même de les faire évoluer.
Bourrin et jouissif
Le glaive, principale arme du jeu, sert dès le départ comme arme à courte et moyenne distance. Et en progressant, nous pourrons littéralement contrôler le glaive en plein vol à l’aide de la capacité Aftertouch nous permettant de neutraliser plusieurs ennemis en un seul lancé ou encore d’atteindre des objets jusqu’alors inaccessibles comme à titre d’exemple un levier électrique.Alors que le glaive peut nativement se montrer extrêmement contondant, il aura aussi la possibilité d’absorber les éléments comme le feu, la glace ou encore l’électricité. Ces éléments sont dispersés dans les niveaux et offrent au joueur un potentiel destructeur plus élevé qu’à l’accoutumée. L’utilisation de cette propriété d’absorption sera mise à contribution durant les combats contre les boss mais aussi pour brûler un épais feuillage, et donc progresser.
Outre le fait de posséder un meurtrier glaive, l’ami Hayden sous l’influence du virus militaire développera à terme des pouvoirs surnaturels lui conférant par exemple un puissant champ de protection frontal ou d’invisibilité. Les armes conventionnelles ne sont pas pour autant délaissées et serviront notablement le joueur pour le peu qu’elles soient améliorées.
Via des options contenues en général dans de banales caisses, ces armes peuvent subir de nombreuses améliorations augmentant tout simplement leur efficacité, leur cadence de tir ou encore leur précision. Par conséquent, il faudra être un minimum curieux et explorer les lieux pour se procurer l'ensemble de ces améliorations.
Une difficulté enfin dynamique
A l’instar de Gears of War (consultez notre test), le jeu adopte une perspective à la troisième personne qui se montre diablement efficace durant les phrases d’action et ne souffre que de rares problèmes de camera. Durant ce sanglant périple à la recherche d’un probable remède, nous devrons accomplir d’innombrables massacres sur des créatures autrefois humaines.Horde des zombies, troupeau de chiens affamés ou encore super-mutants bipèdes seront nos principaux adversaires dans cet univers sombre et incroyablement violent. Alors que l’usage d’armes à feu fait déjà apparaître des litres de sang, c’est équipé du glaive que notre héros nous dévoilera tout son professionnalisme lors des décapitations et autres éventrations.
L’intelligence artificielle ne se montre guère innovante et contrecarre ses défauts au travers d’une réelle agressivité et des quelques manœuvres de contournement. La difficulté se montre quant à elle graduelle et dynamique en tout point. Ainsi, si le joueur se montre de plus en plus efficace lors des combats, nos ennemis gagneront progressivement en résistance et en volonté.
Au contraire en accumulant les défaites, le débutant verra ses ennemis perdre en agressivité, un surprenant mécanisme qui sait cependant se montrer utile quelles que soient les circonstances. D’un aspect sonore, le concept reste dans les actuelles normes en se dotant de thèmes dynamiques et d’un doublage convaincant, notamment le héros doublé par le célèbre Micheal Rosembaum connu pour son rôle de Lex Luthor dans la série télévisée Smallville.
De l'action à tous les étages
Le level design n’a été pensé que pour accueillir un gameplay explicitement linaire, avancer et tuer suffit amplement. Manière douce ou manière forte, le joueur aura à lui seul la responsabilité d’évoluer comme il le souhaite, en prenant cependant en compte la difficulté dynamique qui peut au final se montrer extrêmement incisive.Les graphismes sont d’ailleurs dotés d’une grande finesse et savent tirer entièrement partie des consoles next-gen en nous gratifiant de jeux de lumière et d’effets spéciaux réussis. Les animations et les textures sont de leur côté exempts de défauts majeurs.
La mise en scène sait fort heureusement faire abstraction des quelques défauts techniques et d’un léger mais persistant aliasing. En définitive, on ne peut pas dire que le jeu manque d’action, bien au contraire Dark Sector reste un concentré pur et dur d’action ponctué par de rares mais intéressantes énigmes et de plaisantes interactions.
Le mode multi-joueurs que nous n’avons malheureusement pu voir promet d’être intense et violent, il faudra attendre que le développement avance pour pouvoir enfin mettre la main dessus. En attendant, on peut sans hésiter affirmer que le jeu s’adressera avant tout aux fans d’action et aux adorateurs des God of War 2 (consultez notre test) tant l’ensemble reste basique et linéaire à la fois, mais promet en contrepartie d’intenses montées d’adrénaline.
Date de sortie prévue pour le 28 Mars 2008 sur PS3 et Xbox 360.