Plus linéaire, plus intense
La présentation presse s’est déroulée en deux phases distinctes. La première a été menée par un développeur de Remedy Entertainment qui n’a pas hésité à faire le point sur la série avant de nous dévoiler des phases de jeu in-game. Durant la seconde partie, nous avons été tout simplement largués dans la nature, autorisés plus précisément à découvrir une démo étendue du jeu.
Nous allons justement nous focaliser sur la seconde partie qui fut riche en enseignements. Car une présentation effectuée par un développeur est toujours millimétrée et cadrée de façon à ce que les meilleurs éléments soient évoqués. C’est pourquoi nous allons uniquement évoquer le jeu au travers de nos yeux de joueur et non d’observateur.
La démo jouable est semblable à celle présentée durant l’X10. Elle possède selon Microsoft, des passages supplémentaires nous menant tout droit à la fin du premier chapitre. Elle est essentiellement composée du premier chapitre du jeu. Ce chapitre pose sans surprise les bases scénaristiques et conceptuelles du titre.
Les développeurs ont eu la bonne idée d’y inclure un niveau bonus mettant grandement à contribution nos qualités de tireur. Alan Wake, c’est l’histoire d’un écrivain parti dans la ville de Bright Falls pour passer de paisibles vacances auprès de sa bien aimée. Dans la pratique, cette dernière avait aussi l’intention de stimuler l’imagination de notre cher écrivain.
Celui-ci connaît depuis des mois entiers une panne sèche et se montre incapable d’écrire le moindre récit. La situation va rapidement dégénérer, notre joli couple va malheureusement vivre de terribles événements qui bouleverseront à tout jamais leur vie. En effet, Alan Wake va se retrouver plongé malgré lui dans le roman qu’il avait entrepris d’écrire et tâchera de se battre pour retrouver sa dulcinée portée disparue.
Le projet d’écriture de notre protagoniste n’avait vraiment rien de bien joyeux, ce dernier se retrouvera très rapidement à combattre d’étranges créatures de l’ombre au travers d’environnements excessivement sombres. La nuit joue un rôle prépondérant dans le jeu, elle tâchera non seulement d’imprégner au joueur d’une sensation de mal-être mais limitera aussi son champ de vision.
Des impressions à confirmer
Le chapitre que nous avons pu découvrir consistait ni plus ni moins en une succession de phases d’exploration et d’action. L’exploration est présente mais relativement limitée par le level-design. La libre exploration promise autrefois par Remedy n’est plus actualité. Aujourd’hui, il est seulement question d’une progression à sens unique.
Explorer l’environnement récompense toutefois le joueur. Il sera à même de tomber sur des objets à collectionner, des objets qui apporteront dans la plupart des cas des éclaircissements scénaristiques. Parfois, il s’agira seulement de fournir au joueur des munitions ou des armes supplémentaires. Une aide qui est toujours la bienvenue.
Les mécanismes de jeu sont relativement classiques et proches des actuels jeux d’action. Mais Alan Wake se focalise inévitablement sur la lumière. La lumière est synonyme de vie pour le héros, elle lui permettra de se soigner et reprendre des forces. Les ennemis seront eux susceptibles de mourir face à une exposition prolongée à la lumière.
Afin de pouvoir les tuer à l’aide d’armes conventionnelles, il nous faudra les affaiblir. C’est là qu’entre en jeu une certaine dimension stratégique. Elle nous force à bien gérer nos stocks de batteries et de munitions qui je vous rassure sont fournis dans des proportions larges. Il sera aussi de notre devoir d’exploiter correctement l’environnement au travers par exemple des puissants projecteurs.
Cette gestion prendra de l’importance dans les niveaux de difficulté les plus élevés. Alan Wake possède une difficulté dynamique prenant en compte notre efficacité au combat. Cette adaptabilité a heureusement des limites, les meilleurs joueurs ne seront pas forcés de mourir pour faire face à des ennemis plus accessibles.
Malgré son ancienneté, le jeu possède toujours un surprenant moteur graphique capable de nous dénicher des effets spéciaux de qualité. Les bruitages et thèmes sonores ont eux aussi été réalisés dans le plus grand soin. Ce sont d’ailleurs ces deux derniers critères qui nous ont le plus surpris lors de cette courte heure de jeu, cette dernière nous ayant au final laissé sur une impression plutôt bonne voire très bonne.
Alan Wake est un jeu prenant, immersif et diablement optimisé. Le sera-t-il durant l’ensemble des chapitres ? C’est ce que nous avons hâte de voir. Des interrogations se posent aussi au niveau du scénario que nous avons à peine effleuré. Se montrera-t-il à la hauteur des espérances ou s’apparentera t-il à une simple excuse à toutes ces fusillades ? Toutes ces questions trouveront leurs réponses d’ici le mois de mai prochain. Tout du moins on l’espère…