Cherchant à réduire ses coûts face à la crise économique mondiale et au ralentissement de la demande en téléphones portables, le leader du marché Nokia vient de décider de cesser d'externaliser sa production de mobiles.

En 2008, environ 17% de sa production de plates-formes pour terminaux a été confiée à des partenaires externes comme Foxconn, Elcoteq ou Jabil Circuit. Désormais, ces opérations seront rapatriées au sein de la société, créant un trou de 5 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour les assembleurs.


Le malheur des uns...
Cette décision ne fera pas les affaires de ces derniers, confrontés à un ralentissement notable de leur activité. Le cabinet d'études iSuppli prévoit en effet que le marché des assembleurs va perdre presque 10% de sa valeur en 2009, passant de 300,7 milliards de dollars en 2008 à 270,8 milliards de dollars.

Nokia possède un tel poids dans l'industrie électronique que ses décisions de retrait secouent à chaque fois violemment les secteurs et entreprises concernés. Pourtant, rappellent les analystes d' iSuppli, ce choix est révélateur de la capacité d'adaptation de la société finlandaise aux conditions du marché.

En disposant de moyens de production diversifiés, dont les siens propres, Nokia peut ainsi régler sa production selon les contraintes, notamment en terme de demande. La société s'attend d'ailleurs à un fort recul des ventes de téléphones portables cette année, de l'ordre de 10%.