En décembre 2007, Opera Software a déposé une plainte auprès de la Commission européenne. Cette plainte a été prise en compte avec l'ouverture d'une enquête et à la mi-janvier 2009 l'envoi par l'exécutif européen d'une lettre de griefs à Microsoft lui reprochant la vente liée d'Internet Explorer avec Windows.
La CE parle ainsi de 90 % des PCs dans le monde qui au jeu de la vente liée sont équipés d'Internet Explorer, ce qui confère à IE un " avantage artificiel en matière de distribution, avantage que les autres navigateurs Web sont incapables d'offrir ".
Mozilla entre en piste
Selon nos confrères de Le Monde Informatique, la CE a autorisé lundi Mozilla qui oeuvre à la destinée de Firefox, à intervenir dans cette affaire en jouant le rôle d'expert. Opera Software avait laissé la porte ouverte pour que d'autres sociétés se joignent à sa plainte, ce que fait d'une manière indirecte Mozilla sans toutefois endosser ce rôle de plaignant.
Mozilla va ainsi pouvoir faire valoir quelques arguments auprès de la CE, avoir accès à certains documents confidentiels envoyés à Microsoft et éventuellement participer à une audience si d'aventure Microsoft en demande une pour plaider sa cause à Bruxelles. Un rôle d'expert déjà presqu'annoncé la semaine dernière par Mitchell Baker, présidente de Mozilla Corp et Mozilla Foundation.
Pour Baker, il ne fait nul doute que les allégations de la Commission européenne sont fondées avec la vente liée de Microsoft qui porte préjudice à la concurrence sur le marché des navigateurs Web, de même qu'à l'innovation. Reste à savoir s'il existe " un remède et de quelle nature ", s'interroge Baker.