Actuellement en liberté sous caution en Nouvelle-Zélande, ce n'est pas au mois d'août prochain que Kim Dotcom sera fixé sur son sort. Initialement prévue pour débuter le 6 août, son audience pour son extradition vers les États-Unis a été repoussée au 25 mars 2013.
Ce report est loin de ravir le principal intéressé qui continue de souffler sur les braises d'un complot fomenté par les États-Unis. Pour le fondateur de MegaUpload, ce report n'est qu'une " sale tactique ". " Ils ont détruit mon business. Pris tous mes biens. Le temps fait le reste ".
Sur Twitter, l'homme s'en prend également au gouvernement de Nouvelle-Zélande qui refuse à l'un de ses résidents " un procès et une défense équitables ".
Les avocats de Kim Dotcom ont pourtant accepté ce report d'audience. Il fait suite à une série de rebondissements dont une juge de la Haute Cour de Nouvelle-Zélande qui a estimé que les mandats de perquisition utilisés lors du raid dans la demeure de Kim Dotcom près d'Auckland étaient illégaux.
La défense dit avoir besoin de plus de temps, tandis qu'elle continue de faire pression afin de consulter les preuves que détiennent les USA à l'encontre de son client et susceptibles d'être utilisées lors de son possible procès US.
D'origine allemande et âgé de 38 ans, Kim Dotcom ( de son véritable nom Kim Schmitz ) est accusé par les États-Unis d'être le cerveau d'un groupe ( sept individus au total ) qui a engrangé 175 millions de dollars depuis 2005 en copiant et distribuant illégalement des œuvres protégées par des droits d'auteur ( films, musique, logiciels, livres ).
Un simple service de stockage en ligne pour les avocats de MegaUpload, mais d'après les détenteurs des droits, un préjudice à hauteur de 500 millions de dollars.
Le site MegaUpload a été fermé par les autorités américaines le 19 janvier 2012. Arrêté en Nouvelle-Zélande, Kim Dotcom a passé près de quatre semaines en prison avant d'être libéré sous caution. Un régime de liberté sous caution qu'il goûtera jusqu'au 25 mars 2013.
Pour des faits de racket et blanchiment d'argent, Kim Dotcom encourt une peine de prison de 20 ans aux États-Unis.
La semaine dernière, Kim Dotcom a utilisé Twitter pour annoncer en français la mort de la Hadopi et le retour de Mega.