Car à plus de 200 millions de dollars à l’origine du développement (cette somme a été réduite à quelque 125 millions actuellement), le F-22 Raptor (l'avion, pas le disque dur...) de Lockheed est le fleuron de l’US Air Force. Pour mémoire, l’appel d’offres avait opposé Lockheed à Boeing dans une féroce bataille dont le premier est sorti vainqueur.
Top Topgun
On ne fait point l’apologie de la force militaire américaine en énonçant les spécificités techniques qui font du Raptor le meilleur intercepteur jamais construit à ce jour : chasseur furtif, systèmes radar et d’armement ultra-perfectionnés, des tuyères de dernière génération qui permettent au Raptor d’aller en mode supersonique sans avoir recours à la postcombustion etc.
Tout cela faisait du F-22 l’ultime phalange de la présence militaire américaine dans le monde, en théorie bien sûr. Or, même en stimulation de temps de guerre, le Raptor s’en est sorti avec les honneurs : lors de manœuvres militaires en conditions extrêmes en Alaska, l’escadron « Blue Air » mené par des Raptor a eu un taux d’efficacité de 241 victoires contre 2 défaites seulement face à l’ « ennemi » « Red Air ». Petite précision : ces 2 interceptions dont a été victime « Blue Air » concernent de vieillissants F-15 Eagle (plus de 30 ans de bons et loyaux services quand même) et non des F-22.
Bug de l’an 2000 '
Or, si le F-22 semble sans rival, un insidieux « ennemi » allait faire redescendre sur terre – presque littéralement - les ingénieurs du programme. En effet, durant le long trajet (entre 12 et 15h) de Hawaii à la Kadena Air Base à Okinawa au Japon, un incident, qui n’est pas sans rappeler le bug de l’an 2000, a failli mettre hors course 6 Raptor.
Au moment même où ces avions ont traversé la ligne de changement de date, nombre de systèmes informatiques embarqués ont tout simplement rendu l’âme. Qu’il s’agisse de la navigation, de la gestion du carburant, des systèmes de communication, tous ces modules tombèrent en panne. De nombreuses tentatives de les faire redémarrer – de faire un « reboot système » en gros – furent effectuées, en vain.
Heureusement pour les F-22 – et leurs pilotes – les conditions climatiques leur étaient favorables et la visibilité était bonne. Ils ont ainsi pu suivre des tankers qui les ont escortés en sécurité. « Ils avaient besoin d’aide. S’ils avaient été séparés des tankers ou si les conditions climatiques avaient été mauvaises, ils auraient été dans un sale pétrin. Sans navigation, sans communication, ils auraient été contraints de rebrousser chemin. Ils auraient ainsi pu peut-être retrouver Hawaii mais rien ne dit que tout se serait bien passé, » affirme Don Shepperd, Major Général (Air Force) à la retraite.
Quant à la véritable cause de ce sérieux bug : « Quelqu’un avait mal codé quelques lignes dans le système informatique. On a corrigé le tout en 48h, » avoue Don Shepperd. Heureusement encore pour les Raptor qu’ils n’aient pas été engagés dans un combat aérien. Imaginez la situation ridicule de l’US Air Force voyant son onéreux jouet technologique tomber à l’eau – littéralement – à cause d’une mauvaise programmation. Morale de l’histoire : il faut toujours se méfier des informaticiens, mais plus encore des armes…
Top Topgun
On ne fait point l’apologie de la force militaire américaine en énonçant les spécificités techniques qui font du Raptor le meilleur intercepteur jamais construit à ce jour : chasseur furtif, systèmes radar et d’armement ultra-perfectionnés, des tuyères de dernière génération qui permettent au Raptor d’aller en mode supersonique sans avoir recours à la postcombustion etc.
Tout cela faisait du F-22 l’ultime phalange de la présence militaire américaine dans le monde, en théorie bien sûr. Or, même en stimulation de temps de guerre, le Raptor s’en est sorti avec les honneurs : lors de manœuvres militaires en conditions extrêmes en Alaska, l’escadron « Blue Air » mené par des Raptor a eu un taux d’efficacité de 241 victoires contre 2 défaites seulement face à l’ « ennemi » « Red Air ». Petite précision : ces 2 interceptions dont a été victime « Blue Air » concernent de vieillissants F-15 Eagle (plus de 30 ans de bons et loyaux services quand même) et non des F-22.
Bug de l’an 2000 '
Or, si le F-22 semble sans rival, un insidieux « ennemi » allait faire redescendre sur terre – presque littéralement - les ingénieurs du programme. En effet, durant le long trajet (entre 12 et 15h) de Hawaii à la Kadena Air Base à Okinawa au Japon, un incident, qui n’est pas sans rappeler le bug de l’an 2000, a failli mettre hors course 6 Raptor.
Au moment même où ces avions ont traversé la ligne de changement de date, nombre de systèmes informatiques embarqués ont tout simplement rendu l’âme. Qu’il s’agisse de la navigation, de la gestion du carburant, des systèmes de communication, tous ces modules tombèrent en panne. De nombreuses tentatives de les faire redémarrer – de faire un « reboot système » en gros – furent effectuées, en vain.
Heureusement pour les F-22 – et leurs pilotes – les conditions climatiques leur étaient favorables et la visibilité était bonne. Ils ont ainsi pu suivre des tankers qui les ont escortés en sécurité. « Ils avaient besoin d’aide. S’ils avaient été séparés des tankers ou si les conditions climatiques avaient été mauvaises, ils auraient été dans un sale pétrin. Sans navigation, sans communication, ils auraient été contraints de rebrousser chemin. Ils auraient ainsi pu peut-être retrouver Hawaii mais rien ne dit que tout se serait bien passé, » affirme Don Shepperd, Major Général (Air Force) à la retraite.
Quant à la véritable cause de ce sérieux bug : « Quelqu’un avait mal codé quelques lignes dans le système informatique. On a corrigé le tout en 48h, » avoue Don Shepperd. Heureusement encore pour les Raptor qu’ils n’aient pas été engagés dans un combat aérien. Imaginez la situation ridicule de l’US Air Force voyant son onéreux jouet technologique tomber à l’eau – littéralement – à cause d’une mauvaise programmation. Morale de l’histoire : il faut toujours se méfier des informaticiens, mais plus encore des armes…
Source :
Daily Tech